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Le retour en grâce du diesel chez Stellantis

Aurélien Fleurot . 1 min

À l'Assemblée nationale lundi, les députés ont refusé d'inscrire dans le droit français la date européenne de 2035 pour l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves. Les constructeurs font aussi marche arrière : la production du diesel a été relancée, notamment chez Stellantis.

Les moteurs diesel ne sont pas définitivement enterrés. Les députés ont voté en début de semaine à l'Assemblée nationale contre l'interdiction de la vente de moteurs thermiques dans l'Union européenne en 2035. Chez les constructeurs automobiles, on rétropédale également : Stellantis vient de relancer la production de véhicules diesel.

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De fortes demandes sur les moteurs diesel

Le groupe aux 14 marques, dont Peugeot et Citroën, ne le crie pas sur tous les toits mais dans les usines, la production de moteurs diesel revient ou se voit prolongée. Exemple à Rennes, qui avait prévu de réduire la voilure fin 2024 et de se séparer d'intérimaires. Les plans ont désormais changé, explique Nadine Cormier, déléguée syndical FO de l'usine qui produit le C5 Aircross de Citroën.

"On avait de fortes demandes commerciales en termes de motorisations diesel. La remise en place d'une demi-équipe permet d'aligner nos volumes de demandes commerciales en diesel sur une période beaucoup plus longue", indique-t-elle.

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Étendre la production de véhicules thermiques plus longtemps, "une solution qui n'est pas viable"

Le marché de l'électrique progresse moins vite que prévu. Conséquence, les constructeurs n'ont pas d'autre choix que de s'adapter aux besoins des clients, décrypte Matthieu Noël du cabinet Roland Berger. "Certains constructeurs choisissent d'étendre la production de certains véhicules thermiques plus longtemps. On peut faire ça sur une année, éventuellement deux années... C'est faisable de pousser des volumes de véhicules à moindre coût puisque leur développement est amorti, les chaînes de production sont amorties, mais ce n'est pas une solution viable jusqu'à 2030", assure-t-il.

Et même si le diesel ne représentait que 4,3% des ventes dans le neuf le mois dernier, il y a encore des clients... et les constructeurs ont avant tout besoin de vendre des voitures.