Le gouvernement veut aider le microcrédit à se développer

Le microcrédit accorde jusqu'à 10.000 euros aux entreprises n'ayant pas accès aux crédits bancaires classiques.
Le microcrédit accorde jusqu'à 10.000 euros aux entreprises n'ayant pas accès aux crédits bancaires classiques. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Économie doit annoncer jeudi soir des mesures en faveur du microcrédit, dont la suppression de la limite d'âge pour les entreprises bénéficiaires. 

Bruno Le Maire doit annoncer jeudi soir des mesures en faveur du développement du microcrédit, dont une augmentation d'environ 10% par an jusqu'en 2023 des dotations au Fonds de cohésion sociale, a-t-on fait savoir au ministère de l'Économie. Ce fonds géré par la Caisse des Dépôts verra sa dotation, qui était en 2018 de 14 millions d'euros, augmenter d'environ 10% par an pendant cinq ans, selon Bercy. L'objectif est d'atteindre 2 milliards d'euros d'encours d'ici 2023 contre 1,4 milliard fin 2016.

L'âge de l'entreprise ne sera plus pris en compte. Les mesures proposées doivent être présentées par le ministre Bruno Le Maire à Montrouge, à l'occasion des 30 ans de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie). Cette association aide des personnes éloignées du marché de l'emploi et n'ayant pas accès aux crédits bancaires classiques à créer leur entreprise grâce à des microcrédits pouvant atteindre 10.000 euros. Elle leur propose aussi un accompagnement gratuit pour pérenniser leur activité. Afin d'élargir l'accès au microcrédit, le gouvernement propose de supprimer la limite d'âge de l'entreprise bénéficiaire. Actuellement, seules les entreprises de moins de cinq ans lorsqu'il s'agit du premier prêt, et de moins de sept ans pour un second prêt, peuvent accéder au microcrédit.

L'incitation des banques. Cette mesure sera entérinée par un décret pour modifier le code monétaire et financier, précise-t-on à Bercy. Le gouvernement compte par ailleurs mobiliser les banques, afin qu'elles orientent systématiquement les clients n'ayant pas accès aux financements classiques vers des acteurs du microcrédit. Ces mesures figurent parmi les demandes de l'Adie, qui doit remettre jeudi soir aux ministres présents, parmi lesquels Muriel Pénicaud (Travail) et le secrétaire d'État Julien Denormandie (Cohésion des territoires) son rapport, "Le Mégaphone", résultat d'une consultation menée auprès des entrepreneurs qu'elle finance.