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avec AFP , modifié à
Le tribunal de commerce de Lyon a choisi la société française Circet pour reprendre la majorité des activités de Scopelec et sauvegarder 1.049 employés sur les 2.300 du premier groupe coopératif français, placé en redressement judiciaire fin septembre. Circet s'engage à reprendre la quasi-totalité de l'activité de Scopelec.

La société française Circet a été choisie par le tribunal de commerce de Lyon pour reprendre la majorité des activités de Scopelec et sauvegarder 1.049 employés sur les 2.300 du premier groupe coopératif français, placé en redressement judiciaire fin septembre. Lors de l'audience du 8 décembre, les administrateurs et mandataires judiciaires, ainsi que le parquet, avaient jugé l'offre de Circet plus solide financièrement que celle de Newscope, qui prévoyait la sauvegarde de 1.457 emplois et était portée par une majorité de salariés.

Pose de la fibre optique et entretien du réseau cuivre

Selon le jugement du tribunal dont l'AFP a obtenu copie mercredi, Circet, spécialiste français des infrastructures de télécommunications qui appartient au fonds d'investissement britannique ICG, s'engage à reprendre la totalité de l'activité de Scopelec à l'exception de la zone La Réunion-Mayotte, de la branche business "usages et services" et de la zone sud-est pour ses filiales Gobé et Scopelec Energie Services.

Scopelec assurait la pose de la fibre optique et l'entretien du réseau cuivre pour Orange avant l'annonce en novembre 2021 de la perte de la majeure partie de ce marché, qui assurait 40% de leur chiffre d'affaires.

Appels à l'Etat à "prendre ses responsabilités"

Mi-décembre, les salariés avaient demandé au président Emmanuel Macron de se positionner au nom de la "souveraineté" en faveur de leur projet de reprise. La veille de l'audience, des représentants politiques parmi lesquels la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet et le député Nupes François Ruffin avaient appelé l'État à "prendre ses responsabilités".

Selon eux, la justice devait trancher entre deux "projets diamétralement opposés": ceux d'entreprises "détenues par des puissances étrangères", et celle de Newscope soutenue par "80% des salariés". Les autres candidats à la reprise étaient les sociétés Alsatis, Kyntus, Solutions 30 et Foliateam.