Le déficit de la sécurité sociale s'élève à 16,8 milliards d'euros pour 2022
Le déficit de la sécurité sociale va se réduire à 16,8 milliards d'euros en 2022, soit 3,6 milliards de moins que prévu, grâce notamment à "la bonne tenue de l'emploi" en début d'année, selon un rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale. a croissance ralentit, l'inflation galope, mais la "Sécu" se redresse grâce à la flambée des prix.
Le déficit de la sécurité sociale va se réduire à 16,8 milliards d'euros en 2022, soit 3,6 milliards de moins que prévu, grâce notamment à "la bonne tenue de l'emploi" en début d'année, selon un rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale consulté lundi par l'AFP. La croissance ralentit, l'inflation galope, mais la "Sécu" se redresse, grâce à la flambée des prix, qui pousse les salaires à la hausse et à la reprise vigoureuse de l'emploi en 2021, qui s'est prolongée au premier semestre.
Une reprise fragile
Résultat : le surplus attendu de taxes et de cotisations (15,6 milliards) va plus que compenser les nouvelles dépenses (12 milliards) prévues pour le Covid , la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires, mais aussi la hausse de 4% des retraites et des prestations sociales inscrite dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat, précise la Commission des comptes.
Sous réserve de nouveaux rebondissement dans un "contexte incertain" - tant sur le plan sanitaire que géopolitique - la moitié du record abyssal enregistré en 2020 (-38,7 milliards) pourrait ainsi avoir été effacée en deux ans.
La crise sanitaire a aggravé le déficit
La branche maladie restera néanmoins lourdement déficitaire (-19,7 milliards), en grande partie à cause de la crise sanitaire, dont le coût va encore dépasser 10 milliards cette année, soit deux fois plus que prévu dans le budget voté en décembre. En revanche, la branche retraite va encore se rapprocher de l'équilibre (-1,2 milliard), grâce à un Fonds de solidarité vieillesse (FSV, qui finance notamment le minimum vieillesse) en excédent pour la première fois depuis la crise financière de 2008.
Des excédents sont également attendus pour la branche famille (3,1 milliards) et accidents du travail (1,8 milliard), où syndicats et patronat viennent justement d'ouvrir une négociation pour "utiliser au mieux" ce pactole.