Christiane Lambert 2:05
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Solène Delinger , modifié à
Christiane Lambert était l'invitée d'Europe 1 ce jeudi matin. Au micro de Lionel Gougelot, la présidente de la FNSEA est revenue sur les conséquences de la canicule et de la sécheresse pour les éleveurs et les agriculteurs. Alors qu'une pénurie de lait est envisagée à l'automne, elle a déploré que la France "soit la championne des prix bas" et que des briques de lait soient vendues à des tarifs défiant toute concurrence. 

Christiane Lambert craint que les producteurs de lait mettent la clé sous la porte. La sécheresse qui frappe de plein fouet le pays affecte considérablement le rendement des cultures et réduit les stocks de fourrage qui permettent de nourrir le bétail. La présidente de la FNSEA regrette que la France "soit la championne des prix bas", alors qu'une pénurie de lait se profile à l'automne. 

"C'es scandaleux !"

"Les agriculteurs qui souffrent de la sécheresse ont besoin d'être aidés, avec quelques centimes en plus. On voit du lait premier prix dans les magasins. Est ce que vous pensez que nos éleveurs ont des vaches premier prix ?", interroge la présidente de la FNSEA ce jeudi matin sur Europe 1. "On a des vaches qui produisent du lait, donc offrir du lait, proposer du lait aux clients à 70 ou 71 centimes, € et 43 centimes si on achète trois packs de lait, comme je l'ai vu il y a quinze jours chez un distributeur et avec un industriel, c'est scandaleux !", poursuit-elle. 

"En Allemagne, le lait est vendu à 99 centimes"

Christiane Lambert compare les prix pratiqués en France avec ceux pratiqués en Allemagne et ailleurs. "Le lait y est vendu à 99 centimes voir 1 euro. Et donc les producteurs sont payés plus cher. Pourquoi la France est-elle la championne des prix bas? Ça tue l'agriculture française, ça tue l'économie. Et l'industrie agroalimentaire est le premier secteur employeur de main d'œuvre en France. Il risque de souffrir aussi", alerte-t-elle au micro de Lionel Gougelot.