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Maud Descamps, édité par Rémi Duchemin , modifié à
EDF va devoir dépenser 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour effectuer des réparations sur sa centrale nucléaire nouvelle génération, dont la mise en service a été repoussée à 2022.

Et encore un surcoût pour l’EPR de Flamanville ! Mardi soir, le Conseil d’administration d’EDF a validé la décision de dépenser 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour parvenir, enfin, à terminer la construction de la centrale nucléaire de nouvelle génération.

Cette ligne de facture supplémentaire s’explique, encore et toujours, par la nécessité de régler le problème des soudures – huit au total – qui ont été mal réalisées. Il ne s’agit pas de soudures banales, puisqu’elles sont enfermées dans un coffrage en béton, dans le bâtiment dans lequel se trouve le réacteur nucléaire. La manœuvre est donc hautement sensible, et par conséquent coûteuse

Dix ans de retard sur le calendrier initial

D’où cet énième surcoût pour la construction de l’EPR. Ces réparations vont emmener la facture totale à 12,3 milliards d’euros, selon une source syndicale. C’est plus de trois fois le budget initial. Et si tout se passe correctement cette fois, l’EPR devrait ouvrir en 2022. Avec dix ans de retard sur le calendrier initial.

Malgré ce surcoût et ce nouveau délai, c’est finalement le moins pire de tous les scénarios qui avaient été envisagés. EDF n’était en effet même pas certain jusqu’à présent de pouvoir effectuer les réparations.