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Elise Denjean, édité par Solène Leroux , modifié à
La Confédération des petites et moyennes entreprises, qui représente les petites et moyennes entreprises en France, a présenté sa feuille de route pour l'élection présidentielle et le prochain quinquennat. 76 propositions sur cinq grands thèmes qu'elle veut imposer dans le débat et les programmes des candidats.

C'est au tour des petites et moyennes entreprises de faire leurs propositions pour l'élection présidentielle. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui les représente, a présenté jeudi sa feuille de route pour le prochain quinquennat. 76 propositions sur cinq grands thèmes que les candidats ne devraient pas prendre à la légère. Les 1,8 million de PME en France représentent plus de la moitié de l'emploi salarié du pays. "Il leur faut un environnement favorable", clame le président de l'organisation patronale, François Asselin. "Si la France veut réussir économiquement, elle doit faire réussir ses PME", poursuit-il.

Pour ce faire, la CPME fait plusieurs propositions pour "valoriser le travail". Moduler la durée des allocations chômage en fonction de la situation du marché de l'emploi par exemple ou encore faciliter les passerelles entre enseignement général et enseignement professionnel.

Refonder le système des heures supplémentaires

Par ailleurs, la Confédération des petites et moyennes entreprises propose de revoir le système des heures supplémentaires. "Aujourd'hui en France on peut travailler plus de 35 heures, mais le problème c'est que la 36ème heure coûte 25% de plus à l'employeur", explique François Asselin, qui réclame que ces heures supplémentaires soient nettes de charge pour l'entreprise et nettes d'impôts pour les salariés. Autrement dit, les défiscaliser pour les salariés et supprimer les cotisations patronales pour les entreprises.

Un jeu gagnant-gagnant selon l'organisation patronale : à la fois pour les entreprises et les salariés, qui gagneraient ainsi en pouvoir d'achat, mais aussi pour l'État. Selon ses calculs, le coût de cette mesure s'approcherait de celui de l'indemnité inflation mise en place par le gouvernement, soit près de quatre milliards d'euros. La CPME réclame aussi une baisse du coût du travail et des impôts de production afin de les aligner sur les moyennes européennes. Autre proposition : repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans et inclure une part de capitalisation.