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Budget 2026 : «La France n’est pas en faillite mais en panne de courage politique», considère Michel Ruimy

Europe 1 . 1 min

Pour ne plus être dans le rouge, la France est sommée de faire des économies sur son budget. L'exécutif doit donc trouver 40 milliards d'euros avant la fin de l'année mais peine à prendre des mesures concrètes, comme une hausse des impôts. Invité d'Europe 1 et vous ce mercredi, l'économiste Michel Ruimy estime que la classe politique "manque de courage".

Où trouver 40 milliards d'euros d'économies ? Pour sortir de l'impasse budgétaire, le gouvernement doit faire des choix, et vite. Lors d'un déplacement à Chartres ce mardi, le Premier ministre François Bayrou l'a rappelé : "Nous sommes un pays en danger mortel. Et à un danger mortel, nous allons répondre avec des décisions suffisamment fortes pour que tout le monde les entende".

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Une réponse vague, à une problématique bien réelle : celle de trouver des économies, sans augmenter les impôts. Invité d'Europe 1 et vous ce mercredi, l'économiste Michel Ruimy réagit : "C'est un discours alarmiste que François Bayrou assume, mais c'est aussi un discours exagéré", explique-t-il au micro de Stéphanie de Muru.

Réformer les dépenses structurelles

"Je dirais que la France n'est pas en faillite, mais plutôt en panne de courage politique, dans la mesure où les différents gouvernements successifs ont refusé de réformer à temps. Et donc le vrai danger aujourd'hui, ce n'est pas le niveau de la dette, c'est l'incapacité chronique de l'État à se réformer sans brutaliser les plus vulnérables", estime-t-il.

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Pour réaliser ces économies de manière pérenne, Michel Ruimy suggère de réformer les dépenses structurelles de la France, comme la fonction publique ou les subventions des niches fiscales. "Simplement, ça demande du courage politique et notamment une capacité de négociation avec les partenaires sociaux. Mais toutes ces réformes à mettre en place sont politiquement risquées, car elles risquent de toucher à des piliers du modèle social français et là, c'est compliqué", conclut l'économiste.