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Carole Ferry, édité par Clément Perruche
Alors que la cinquième vague de Coronavirus se précise, Europe 1 vous révèle en exclusivité les conclusions d'une enquête de la Confédération des petites et moyennes entreprises. La peur de ne pas rembourser ses prêts et de devoir répercuter la hausse du prix des matières premières progresse.
INFO EUROPE 1

Alors qu'en septembre, les acteurs politiques se félicitaient de la reprise économique, aujourd'hui, l'incertitude plane avec l'arrivée de la cinquième vague. Dans ce contexte, comment se portent nos chefs d'entreprise ? Europe 1 vous dévoile en exclusivité une enquête de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises.

Inquiétude autour des prêts garantis par l'Etat

Le premier enseignement de cette enquête est qu'un tiers des chefs d'entreprise craint d'avoir des difficultés à rembourser les prêts garantis par l'Etat qu'ils ont contracté. Ils étaient seulement 18% avant l'été. La crainte principale des chefs d'entreprise est la durée de remboursement : 4 ans. Beaucoup craignent que ce délai ne soit insuffisant.

D'autant que, certes, l'activité se porte mieux pour le moment. Mais plus de 80% des entreprises sont confrontées à la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, carburant compris.

Réduction des marges

Selon François Asselin, le président de la CPME, cette hausse des prix menace l'équilibre financier des entreprises. "La vraie question, c'est qu'est-ce qu'on fait de cette hausse ? Est-ce qu'on arrive à la répercuter sur la clientèle, sur ses prix de vente ? Eh bien, à peu près 10% des entreprises déclarent qu'elles ont pu le répercuter intégralement sur leur prix de vente. Finalement, c'est très peu. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que elles puisent dans leurs marges, donc [elles vont faire] moins de bénéfices. Et puis, comme l'endettement pour un grand nombre d'entre elles a augmenté, les difficultés restent quand même devant nous, il faut bien le dire", explique-t-il.

D'ailleurs, à l'avenir, plus d'un tiers des chefs d'entreprise pense être contraint d'augmenter ses prix. Un tiers prévoit également de réduire sa consommation d'énergie en limitant notamment les déplacements.