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Dette et crise politique : que se passerait-il si la France était mise sous tutelle ?

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

La nervosité des investisseurs fait craindre le pire en cas de censure, voire de nouvelle dissolution. Le pire :  c’est-à-dire un scénario à la grecque, avec l’intervention de la Commission européenne et du FMI pour sauver l’économie, en échange d’une cure d’austérité drastique, comme l’évoquent déjà certains ministres. Que se passerait-il exactement ? Explications.

Alors que la censure du gouvernement de François Bayrou semble acquise, les marchés financiers sanctionnent la France. Mardi, peu après l’annonce du vote de confiance du Premier ministre, le taux des obligations françaises à 10 ans a grimpé à 3,51%, au plus haut depuis le mois de mars. Le spectre de la crise financière inquiète les entreprises et les marchés. La France risque-t-elle une mise sous tutelle du FMI et de la Commission européenne ? Que se passerait-il dans ce cas ? Europe 1 s'est penchée sur la question.

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Le prix fort

Un tel scénario suppose la perte de confiance des investisseurs comme les banques, les fonds privés ou les particuliers qui prêtent de l'argent à la France pour financer sa dette. Tant qu'ils pensent être remboursés, les taux d'intérêt sont raisonnables, mais tout peut changer rapidement, comme l'explique Éric Dor, professeur d'économie à l'Iéseg.

"Tout d'un coup, le doute s'instille. Les investisseurs ne veulent plus prêter à l'État, ou seulement à des taux très élevés. L'État n'a plus d'autre choix que de solliciter ces prêts de l'instance extérieure - le FMI ou les fonds européens - moyennant un programme d'austérité drastique", détaille-t-il.

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Si la France devait son salut à une intervention extérieure, elle le paierait cher : baisse de pension pour les retraités, licenciement massif dans la fonction publique. Heureusement, la France a des atouts pour éviter la chute : une épargne privée massive, une économie diversifiée et son statut de puissance européenne qui pourrait inciter la Banque centrale à acheter d'énormes quantités d'obligations françaises pour refroidir les marchés.