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Margaux Fodéré / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Plus que trois mois avant les Jeux olympiques de Paris et le temps est venu pour les commerçants de finaliser leur organisation pour la compétition. Des centaines d’entre eux vont se retrouver en zone rouge à Paris, avec des limitations, voire des interdictions de circulation. Ils doivent s’adapter et faire face à ce qui pourrait parfois ressembler à un casse-tête.

La boulangerie "Chez Meunier", à l’arrêt de Métro Crimée dans le nord de Paris, est une des plus fréquentées du quartier avec près de 1.200 clients quotidiens, mais aussi plusieurs livraisons de farine ou de boissons chaque jour. Alors pour éviter des retards pendant les Jeux olympiques, les produits seront acheminés moins souvent, mais en plus grandes quantités.

Le maître-mot : l'adaptation

"On va adapter notre logistique en passant de quatre à deux réceptions de marchandise dans la boulangerie. On veut surtout pas qu'il y ait de rupture", explique Gad Berdugo, directeur général adjoint du groupe Meunier, qui compte une vingtaine de boulangeries à Paris.

Mais tous les commerces parisiens n’ont pas encore trouvé la solution miracle. Alain Fontaine est à la tête du restaurant Le Mesturet, un bistrot dans le quartier de l’Opéra, en plein cœur de la capitale. Ses plats sont faits maison. Pas de congélateur sur place donc impossible de stocker des denrées.

Un bénéfice à ne pas manquer

"On le sait déjà qu'il y aura des sujets sur les livraisons. Ça veut dire aussi gérer le personnel de salle pour expliquer dans trois ou quatre langues que ça nous manque", explique le restaurateur. Il a élaboré un plan très minutieux pour l’organisation des équipes : pas de congés pendant les Jeux, mais aussi des recrutements de contrats saisonniers pour prêter main forte sur la période car il sait bien que les Jeux en valent la chandelle.

"Par rapport à des mois de juillet août normaux, je pense qu'on va faire un chiffre d'affaires entre 20 et 25% de plus. Il faut qu'on soit effectivement précis et minutieux", souligne-t-il. Pour Gad Berdugo et ses boulangeries, l’enjeu aussi est de taille : dans les lieux les plus touristiques de la capitale, il s’attend à une hausse de 15% du chiffre d’affaires par boutique par rapport à un été classique.