L'ARS doit permettre aux familles les plus modestes d'acheter des fournitures scolaires (Illustration). 1:53
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Margaux Fodéré, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : JEFF PACHOUD / AFP , modifié à
Trois millions de familles reçoivent ce mercredi l'allocation de rentrée scolaire (ARS). S'il s'agit d'un coup de pouce en période d'inflation, d'autres familles, non éligibles à cette aide, doivent faire sans en réduisant les dépenses. Europe 1 a suivi un père de famille confronté à ce dilemme.

À moins d'un mois de la rentrée scolaire, certaines familles commencent à préparer cette nouvelle année. Et qui dit rentrée, dit courses scolaires. Pour aider les foyers les plus modestes, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) va être versée ce mercredi à trois millions de familles. Ce coup de pouce non négligeable en période d'inflation est distribué sous conditions de ressources. Pour les familles non éligibles, il faut faire sans...

"Je ne comprends pas très bien pourquoi c'est si cher"

C'est le cas d'Olivier, venu faire les courses scolaires dans une grande surface parisienne. Au rayon fournitures, il prépare la rentrée avec sa fille Adèle, 6 ans. Ce père de famille est habitué à ce rendez-vous incontournable, mais cette année, il est pris de court par les tarifs affichés en rayon, notamment cette pochette de papier à dessin. "6 euros, 7 euros... C'est quand même surprenant, je ne comprends pas pourquoi c'est si cher", souffle-t-il, soulignant qu'il allait opter pour le produit de la marque distributeur "pour gagner un euro".

Olivier et sa femme sont enseignants et à eux deux, ils touchent aux alentours de 5.000 euros par mois. C'est trop pour être éligible à l'ARS, malgré leurs quatre enfants à charge. "Je comprends très bien qu'on ne puisse pas aider tout le monde. Mais une famille si nombreuse, pour deux professeurs, c'est difficile", convient-il. "On n'est pas précisément des classes moyennes supérieures."

50 euros de plus que l'année dernière

Olivier fait donc la chasse aux économies, à contrecœur parfois. "J'en ai presque honte mais là, le feutre est fourni avec l'ardoise alors je prends ce modèle-là pour ne pas avoir à racheter des feutres", explique-t-il, "il y a un peu de mauvaise conscience, je ne peux le cacher".

Malgré ses efforts pour réduire la facture, Olivier devra tout de même débourser 150 euros pour les fournitures scolaires de sa fille Adèle. C'est 50 euros de plus que l'année dernière.