Le bouclier tarifaire était la moins mauvaise solution pour limiter l'inflation, estime une étude. 1:17
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Baptiste Morin , modifié à
Dans quelle mesure le bouclier tarifaire a-t-il été efficace ? Au-delà des discours politiques, une étude signée par l’institut des politiques publiques vient répondre à cette question. Conclusion : le bouclier a été la moins mauvaise des solutions face à l’inflation, mais il a montré ses limites.

Le bouclier tarifaire adopté par l'État pour protéger au maximum les Français a-t-il été réellement utile face à l'inflation ? Oui, assure une étude de l'Institut des politiques publiques. Sans cette protection de l'État, l’inflation aurait été de 7,5% en 2022 contre les 6,4% estimés à la fin de l’année. "Il a eu pour effet de réduire la spirale inflationniste, réduire l’inflation dès le début et donc les effets en chaîne dans l’économie qui auraient pu conduire à des inflations plus élevées", explique Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques.

Un bouclier cher et imprécis

L’institut note toutefois deux limites : son coût, 110 milliards d’euros et son manque de précision. Chiffres à l’appui, l’institut démontre que l’inflation a plus pesé sur les 20% des Français les plus modestes que sur les 20% les plus aisés.

"Si on pouvait trouver un instrument qui a les mêmes propriétés que le bouclier tarifaire mais qui permettrait de mieux discriminer entre ceux qui sont capables de s’adapter et ceux qui ne sont pas capables, on aurait un instrument plus efficace à moindre coût pour les finances publiques", comment Antoine Bozio. L’effet du bouclier sera encore plus net en 2023 d’après l’IPP. Il devrait limiter l’inflation à 4,6% contre 6,4% en son absence.