Agence immobilier 1:31
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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
C'est la douche froide pour les professionnels du secteur de l'immobilier. Après les annonces d'Élisabeth Borne lundi en fin d'après-midi sur le volet logement du Conseil National de la Refondation, les acteurs du secteur s'avouent déçus et appellent le gouvernement à rectifier le tir d'ici à la rentrée.

Prolongation du prêt à taux zéro, la fin du dispositif Pinel ou le rachat de logements aux promoteurs... Face à la crise du logement et l'inquiétude du secteur, Élisabeth Borne a présenté des mesures pour redresser la barre. Pourtant, au sortir du Conseil national de la refondation dédié au logement lundi soir, les professionnels s'avouent peu convaincus. 

Des mesures pas à "la hauteur de la situation"

"Ce sont des mesures qui ne sont pas à la hauteur de la situation", estime au micro d'Europe 1 Loïc Cantin, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier, la Fnaim. Il faut dire qu'après sept mois de travaux au sein du Conseil national de la Refondation, les frustrations sont immenses. "Ce sont des mesures qui vont continuer à plonger la France et d'autres pays dans une grave crise de l'immobilier, comme elle n'a pas connue depuis plusieurs décennies", juge-t-il. Ce dernier regrette la fin du dispositif Pinel, qui aurait pu perdurer sous une autre forme.

Autre déception pour les professionnels du secteur, sur l'évolution de la fiscalité des meublés touristiques, type Airbnb. Pour Christophe Robert, le président de la Fondation Abbé-Pierre et co-animateur de ce séminaire, cela pourrait aller beaucoup plus vite. 

"Ce n'est pas acceptable"

"Il n'y a pas besoin de refaire une mission, on sait ce qu'il faut faire. Supprimer la niche fiscale, imposer les mêmes contraintes en termes de rénovation, etc. Parce que vous savez qu'aujourd'hui des logements à l'année peuvent aller vers les plateformes, parce qu'il n'y a pas les mêmes contraintes. Ça, ce n'est pas acceptable", juge-t-il. 

Ce séminaire n'est pas conclusif, a promis le gouvernement. Mais cela n'a pas suffi à calmer la colère. "Rendez-vous en septembre. Devant l'urgence, l'exécutif sera cette fois obligé de réagir", glisse un participant avant de partir.