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Margaux Fodéré / Crédit photo : Miguel MEDINA / AFP , modifié à
Plusieurs fournisseurs d'énergie sont soupçonnés par le gendarme de l’énergie d'avoir gonflé leurs marges. En France, un énergéticien est pointé du doigt par les consommateurs : l'italien ENI. Ses clients lui reprochent des régularisations exorbitantes.

Depuis plusieurs mois, un autre fournisseur d'énergie s’attire les foudres des Français. C’est l’italien ENI, à qui certains reprochent notamment des montants de régularisation exorbitants. Plusieurs milliers de clients en auraient fait les frais. Selon le Médiateur de l’Énergie, c’est même un des fournisseurs avec le taux de litiges le plus fort en 2022 : 218 pour 100.000 clients, contre 75 en moyenne pour les fournisseurs. Et 2023 suit la même tendance.

2.300 euros de régularisation

Sur Facebook, les clients mécontents se sont rassemblés dans un groupe intitulé "Victimes d’ENI et de leurs manigances". Ils sont près de 7.000. Parmi eux, Mathieu dit avoir reçu, en février, un courrier d’ENI pour une régularisation de près de 2.300 euros. Elle ferait suite à une augmentation des tarifs lorsqu’il était encore chez ce fournisseur. Augmenter les tarifs dans le cadre d’une offre de marché, ENI en a le droit. En revanche, Mathieu dit ne pas avoir été prévenu.

"Mon prélèvement restait stable, j’étais toujours à 82 euros mensuels. Et c’est seulement 5-6 mois après la clôture de mon contrat que je m’aperçois que je dois une régularisation d’un prix exorbitant", raconte-t-il au micro d'Europe 1.

Après plusieurs tentatives pour contacter ENI selon lui, et un premier geste commercial de l’entreprise, Mathieu a décidé de solliciter le Médiateur de l’Énergie. "Pour moi, il n’y a rien de justifié dans leur méthode à fonctionner comme ça. Moi, je vais demander l’annulation pure et simple de la facturation", détaille-t-il. Une issue dont seul le Médiateur pourra décider…

La sous-évaluation des mensualités, un litige fréquent

Mais le cas de litige le plus fréquent avec ENI, c’est la sous-estimation des mensualités. "Au moment de la signature du contrat, certains commerciaux sous-estiment la consommation pour présenter des mensualités artificiellement basses. Mais en fait, le prix de l’énergie étant élevé, les consommateurs se retrouvent, au bout d’un an, à payer une facture de régularisation élevée", explique Caroline Keller, cheffe du service communication chez le Médiateur National de l’Énergie.

Contacté par Europe 1, ENI n’a pas donné suite à nos sollicitations.