Librairie Click and collect Rennes Coronavirus Covid-19 1:47
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Diane Berger, édité par Mathilde Durand
Pas d'assouplissement des mesures de confinement, mais "un horizon" de réouverture pour les commerçants. Voilà ce que pourrait annoncer Jean Castex, ce jeudi à 18 heures, lors d'un premier point d'étape depuis le reconfinement. En attendant, à Paris, certains commerçants flirtent avec la loi pour sauver leur chiffre d'affaires. 
REPORTAGE

Les commerçants sont suspendus aux annonces de Jean Castex. Le Premier ministre fait un premier point d'étape du confinement et sur la situation sanitaire ce jeudi, après un Conseil de défense dans la matinée. S'il ne devrait pas annoncer d'assouplissement des mesures, le chef du gouvernement pourrait donner "un horizon" aux commerçants, quant à une possible réouverture. En attendant, ces derniers optent pour le "click and collect", lorsqu'ils le peuvent : les clients commandent un produit et passent le récupérer devant la boutique. Pour survivre, à Paris, certains flirtent avec la loi.  

A l'entrée de sa librairie, Sonia a installé une table pour distribuer les commandes de ses clients, mais elle le reconnaît, elle vend aussi directement à ceux qui n'ont rien réservé. "C'est quand ils voient nos vitrines qu'ils sont attirés. Donc s'ils voient un titre qu'ils ont vu en vitrine, on va leur vendre. Cela dure deux secondes, il n'y a aucun contact et le client ne rentre pas du tout dans la boutique." A proximité des Buttes-Chaumont, Grégoire tient une librairie. Cinq à six fois par jour, pour vendre à un client qui n'aurait pas commandé avant de venir, il ruse. "Je leur dit 'téléphonez-moi'. La personne doit téléphoner en face de la librairie pour pouvoir commander le livre. On peut le servir tout de suite."

 

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Des arrangements devenus "indispensables"

Quelques rues plus loin, Laetitia fait pareil et elle l'assume. Le chiffre d'affaires de cette fleuriste a chuté de 70%. "Il faut qu'on vive. On a un loyer, on a la TVA, on a l'Urssaf, on a tout à payer. Donc on s'adapte aussi." 

Selon Alain, le gérant d'une boutique de jeux de société, ces arrangements avec la loi sont devenus indispensables pour tenir, alors que l'hiver s'annonce difficile. "Il y a de quoi se faire de grosses inquiétudes en ce qui concerne les ventes de Noël, qui représentent un pourcentage très important dans une boutique comme la mienne, 40%", confie-t-il. Comme beaucoup de commerçants, il n'attend pas d'assouplissement tout de suite mais croise les doigts pour le mois de décembre.