tgv train sncg 1:31
  • Copié
Carole Ferry
La SNCF dévoile ses projets de développement pour les années à venir. La société ferroviaire lance un plan d'investissement à hauteur de 100 milliards d'euros pour inciter les Français à prendre les rails plutôt que la route. Trois objectifs sont à développer sur tout le réseau, afin de faciliter tous les trajets du quotidien tout en réduisant l'empreinte carbone de la France.

Inciter les Français à prendre le train plutôt que la voiture : c'est le projet de la SNCF. "Le fer contre le carbone", c'est le nom du plan d'investissement de la SNCF, à hauteur de 100 milliards d'euros pour mieux concurrencer la route. Pour cela, la société a développé un projet en plusieurs étapes pour développer le ferroviaire et, par conséquent, réduire les émissions en CO2 dans le pays.

Développer les trajets de métropole et les TGV

Le plan de la SNCF a trois étapes. Dans un premier temps, la société veut développer des réseaux express métropolitains dans les grandes villes. Un système équivalent aux RER, qui pourrait relier les petites villes autour des métropoles comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Lille. Au total, treize projets sont dans les tuyaux, pour un coût estimé à 13 milliards d'euros.

Deuxième objectif pour la SNCF, développer les lignes à grande vitesse, pour relier Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille et Nice. La facture de ces travaux serait la plus élevée de tout le plan d'investissement.

"Il faut agir fortement pour le climat"

Enfin, pour doubler le fret ferroviaire, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou veut construire de nouvelles lignes dédiées afin de ne pas engorger les gares de voyageurs. Un plan global qui permettrait selon lui d'accompagner la transition énergétique. "Le projet est très simple, c'est prendre dix points de volume aux camions et aux voitures particulières pour qu'ils renforcent la part du ferroviaire", explique Jean-Pierre Farandou au micro d'Europe 1. "Je crois que tous les Français voient bien qu'il faut agir fortement pour le climat. Il se trouve que ça tombe bien : le ferroviaire est un mode qui n'est pas polluant en France parce qu'il est électrique. Et en France, l'électricité est décarbonée."

Aujourd'hui, reste à trouver comment financer ce plan. Jean-Pierre Farandou souhaiterait que l'État actionnaire prenne à sa charge la moitié du coût, soit 50 milliards d'euros, et que le reste, soit réparti entre la SNCF, les collectivités locales, l'Europe et pourquoi pas, du financement privé.