Covoiturage 1:22
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Aurélien Fleurot, édité par Solène Leroux , modifié à
En attendant la remise à la pompe promise par le gouvernement, certains Français ont déjà changé leurs habitudes. Avec un prix du litre dépassant parfois les deux euros, beaucoup se reportent sur le covoiturage pour aller au bureau. Depuis début mars, le nombre d'inscrits triple chaque jour sur Blablacar Daily.
DÉCRYPTAGE

Le gouvernement va aider les Français à faire le plein d'essence dès le 1er avril prochain, avec une remise de 18 centimes par litre en métropole. En attendant, certains Français ont déjà changé leurs habitudes. Avec un prix du litre dépassant parfois les deux euros, beaucoup se reportent sur le covoiturage pour aller au bureau. Depuis début mars, le nombre d'inscrits triple chaque jour et le nombre de trajets effectués double sur la même période. Du jamais vu pour Blablacar Daily, plateforme de covoiturage domicile/travail

Pour son directeur général, Adrien Tahon, il s'agit cette fois d'une tendance de fond. "C'est vraiment inédit, mais ça s'inscrit dans un contexte déjà porteur pour le covoiturage domicile/travail", explique-t-il au micro d'Europe 1. "On avait observé pendant les vacances de février, qui sont normalement un moment de relativement faible activité pour le covoiturage domicile/travail, qu'on continuait à grandir, donc on se disait : 'C'est étonnant, les gens continuent de s'y mettre, même pour les vacances'", retrace le directeur général.

Une tendance de fond selon les spécialistes

Mais à la sortie des congés, au moment où "l'explosion du coût du carburant a eu lieu", rappelle-t-il, "on a vraiment eu énormément" de personnes, c'est-à-dire "plusieurs dizaines de milliers d'inscrits par semaine, qui se sont ruées sur Blablacar Daily et qui ont commencé à covoiturer".

 

Même succès sur les autres plateformes comme Karos, Klaxit ou Citygo. Selon plusieurs experts des nouvelles mobilités, c'est le signe que les Français commencent à réaliser que circuler seul n'est plus forcément logique. Surtout, que l'on peut monétiser les places vides dans sa voiture et gagner en moyenne une centaine d'euros par mois.