Camaïeu 1:37
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Margaux Fodéré / Crédit photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Selon le cabinet Altares, les défaillances d'entreprises augmentent au deuxième trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Pour l'expert de la donnée d'entreprise, plus de 13.000 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation.

+55% pour les PME/ETI, +33% pour les TPE : les défaillances d’entreprises augmentent au deuxième trimestre 2023 (par rapport au deuxième trimestre 2022). Plus de 13.000 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation, selon le cabinet Altares. Mais concrètement, quels sont les secteurs les plus touchés ?

55.000 emplois menacés

D'une part, les enseignes de prêt-à-porter, dont plusieurs noms sont sortis dans les médias comme Kookaï, Camaïeu et Go Sport, sont en grande difficulté ces derniers temps. En revanche, les TPE sont en première ligne des défaillances ainsi que les restaurateurs et les boulangeries. "On a réduit notre personnel depuis juillet 2022, et même cela ne suffit pas avec toutes les hausses de charges et des matières premières de plus en plus chères. Un panier moyen qui baisse et au bout d'un moment, plus de trésorerie", déplore Fabien Galichon, boulanger à Lyon, qui est en train de faire faillite.

Comme cette boulangerie, beaucoup d’entreprises se retrouvent asphyxiées entre le remboursement des aides Covid, l’inflation et le ralentissement économique. Au total, 55.000 emplois sont menacés, même des entreprises de plus grande taille, comme les PME par exemple. Une situation inquiétante, pour Thierry Millon, le directeur des études Altares. "Sur ce deuxième trimestre, nous avons près de 56.000 emplois qui sont menacés. C'est un chiffre que nous n'avions pas vu depuis 2014", souligne le spécialiste au micro d'Europe 1.

Et face à ces difficultés, certains entrepreneurs pourraient tout simplement renoncer à relancer une entreprise, comme Fabien Galichon. Il compte bien continuer dans la boulangerie mais préfère opter pour le salariat, au moins quelque temps.