Grève : Air France annonce une perte de 269 millions d'euros au 1er trimestre

Air France-KLM a annoncé vendredi une perte nette de 269 millions d'euros.
Air France-KLM a annoncé vendredi une perte nette de 269 millions d'euros. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Le groupe a confirmé que le mouvement social coûterait au moins 300 millions d'euros au groupe en 2018.

Air France-KLM a annoncé vendredi une perte nette de 269 millions au premier trimestre, creusée par trois jours de grève, et a confirmé que le mouvement social en cours coûterait au moins 300 millions d'euros au groupe en 2018. 

Ces résultats dans le rouge sont publiés à l'orée d'une treizième journée de grève depuis février, et alors que le sort du PDG Jean-Marc Janaillac pourrait se jouer, selon les résultats d'une consultation du personnel sur un accord salarial proposé par la direction.

Les pertes en hausse de 88%. Dans un environnement économique pourtant "porteur", avec un trafic en hausse de 5,7%, les trois jours de grève observés en février et en mars ont coûté 75 millions d'euros à la compagnie, les pertes du groupe augmentant de 88%, a souligné Air France-KLM dans un communiqué.

Il est "dommage qu'on arrive pas à tirer le bénéfice de cette période qui est plutôt une période favorable en matière de demande adressée aux transporteurs", a commenté le directeur financier du groupe Frédéric Gagey, au cours d'une conférence téléphonique. L'impact négatif de chacun des jours de grève chez Air France est estimé entre 25 et 30 millions d'euros.

La mobilisation des pilotes s'effrite. Selon les prévisions de la direction, 75% des vols seront assurés vendredi, alors que la mobilisation des pilotes s'effrite : le taux de grévistes s'établit à 21,5% contre 33% au début du mouvement. Vendredi, les négociations avec les syndicats d'Air France semblaient au point mort, aussi bien à propos des revendications salariales que d'autres accords internes en discussion.

Le vote sur le projet d'accord, lancé le 26 avril par voie électronique, sera clos à 18h. Il prévoit de 2018 à 2021, selon la direction, "des augmentations générales de salaire de 7% en quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles", contre 1% en 2018 en deux temps initialement. Mais l'intersyndicale demande 5,1% d'augmentation en deux temps en 2018 (+3,8% en avril et +1,3% en octobre) au titre d'un "rattrapage" nécessaire, après six ans de gel des grilles salariales.