Visiblement, les augmentations de salaire ne concernent pas tout le monde. Ce vendredi, Jean Castex, le premier ministre, a affirmé au micro de France 2 que certaines branches sectorielles continuaient de payer leurs salariés en-dessous des minima et en a appelé au Medef pour les mettre au diapason des autres branches. "Vous avez un certain nombre de branches professionnelles où il y a encore des minimas qui sont encore plus bas que le Smic. Je l'ai dit au Medef : 'mettez toute votre énergie à ce que les branches professionnelles où les minima n'ont pas été augmentés puissent l'être dans des délais rapides'", a-t-il déclaré.
"Il reste trois branches qui ne négocient pas et qui ne sont pas au Medef, dont les coiffeurs", a relativisé Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, invité d'Europe 1 ce vendredi. "Là où je pense qu'il se trompe, c'est qu'aucune organisation n'a un bouton rouge ou vert pour dire : 'faites-ci, faites-ça'", a-t-il ajouté. "Chaque branche, chaque entreprise est autonome."
"La loi du marché est en faveur des salariés"
Le président de l'organisation patronale s'est vu rassurant sur les hausses de salaires à venir. "Les augmentations de salaires que l'on voit arriver dans les entreprises sont supérieures à l'inflation", a prédit au micro d'Europe 1 le patron du Medef qui a cité comme exemple le cas emblématique de la restauration, qui a "augmenté ses minima de manière très significative - 10 à 16% - selon les cas".
"La loi du marché, la loi de l'offre et la demande, est plutôt en faveur des salariés aujourd'hui. Tous les métiers sont en tension. Je ne vois pas un patron qui n'ait pas un problème de recrutement. Je n'ai pas de baromètre pour synthétiser les augmentations de salaire, mais elles sont significatives, au-dessus de l'inflation, et dans presque tous les secteurs", a-t-il ajouté.