EXCLU EUROPE 1 - Immobilier : le parcours du combattant des jeunes pour se loger

Immobilier
88% des jeunes de moins de 35 ans estiment que se loger relève aujourd’hui du parcours du combattant. © RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Selon une étude exclusive Wellow - OpinionWay pour Europe 1, 88% des jeunes de moins de 35 ans estiment que se loger relève aujourd'hui du parcours du combattant. Certains jeunes finissent même par laisser tomber leur projet professionnel, faute de logement.

88% des jeunes de moins de 35 ans estiment que se loger relève aujourd’hui du parcours du combattant. C’est le résultat d’une étude exclusive Wellow – OpinionWay pour Europe 1. Peu d’offres, des prix de plus en plus élevés, et beaucoup de concurrence, certains jeunes en viennent même à laisser tomber leur projet professionnel, faute de logement.

"Une corrélation directe"

C’est le cas d’Alexandre, originaire de Saint-Etienne. Il est arrivé à Paris après son bac pour intégrer une école de théâtre. D’abord logé chez des amis, il s’est vite mis en quête d’une location, avec un budget de 700 à 800 euros par mois, mais les recherches ont tourné au cauchemar. "Je n'avais pas de réponse, donc j'ai commencé à prendre des petites chambres en Airbnb pour ne pas squatter toujours chez mes amis. Ca a commencé à me coûter pas mal d'argent", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

Après trois mois de candidatures sans logement à la clé, il a jeté l’éponge. "En fin d'année, j'ai décidé d'arrêter l'école car ce n'était pas viable comme situation. Je suis rentré à Saint-Etienne et là j'ai trouvé un emploi à Lyon", souligne Alexandre. Pire encore, certains jeunes renoncent à leur vocation, aide-soignant par exemple, à cause de salaires qui ne leur permettent pas toujours de se loger. "On voit une corrélation directe entre la difficulté de recruter avec le logement", explique Thomas Corman, le fondateur de Wellow, spécialiste de l’habitat collectif. Alors qu'il n'est pas toujours évident de trouver un logement seul, certains jeunes cherchent à plusieurs. Alexandre a décidé de retenter sa chance à Paris quelques mois plus tard. En trois semaines, il a finalement trouvé une place dans son budget, mais en colocation.