>> Ils sont un "dispositif clé de la reprise économique". Lors de l'annonce de son plan de déconfinement, Édouard Philippe a mis l'accent sur l'importance d'un retour à la normale de l'offre des transports en commun pour les trajets domicile-travail, tout en soulignant l'importance d'y respecter les mesures sanitaires. Mais pour notre éditorialiste Axel de Tarlé, les transports sont surtout le "point noir" de la stratégie du Premier ministre.
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"Des transports en commun inefficaces et non rentables"
"Le Premier ministre a été très clair en donnant des dates séquencées, en donnant la main aux chefs d’entreprise, mais j’ai trouvé un pont faible : l’offre de transport, avec notamment cette idée d’un siège sur deux condamné. Pour ceux qui prennent le RER, notamment la ligne A qui transporte un million de passagers chaque jour, la plus importante d'Europe, comment voulez-vous renvoyer les gens au travail s’ils ne peuvent pas monter dedans ? Quant au TGV, s'il n'y a qu'une place sur deux de disponible, il n'est pas rentable ! Ce sont donc des transports en commun inefficaces et non rentables."
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"Le gros frein à la reprise ?"
"Je sais que les acteurs des transports militaient plutôt pour le port du masque obligatoire, et disaient qu’il serait très difficile de faire respecter la distanciation des un mètre, mais finalement là ça a été l’hygiène avant tout. Je me demande si cela ne va pas être le gros frein à la reprise. Le Premier ministre a également dit qu’il faut faire au maximum du télétravail, qu'il faut décaler les arrivées au travail... Mais comme le disait un président de région, Hervé Morin il me semble, on n’est pas en URSS : on ne peut pas téléphoner à Danone, Thalès et Carrefour en leur disant 'vous vous commencez à telle heure'".