Droits de douane américains : la croissance française finalement épargnée ?
Trois jours après l'annonce d'un accord entre les États-Unis et la France, le gouvernement cherche à rassurer les entreprises. Car, malgré l'annonce, l'Hexagone pourrait finalement être moins impacté qu'anticipé.
Quelques jours après l'accord trouvé autour des taxes douanières entre les États-Unis et l'Union européenne, le gouvernement français veut rassurer les acteurs économiques. Le ministre de l'économie Éric Lombard convoque les représentants des filières touchées par ces surtaxes de 15% qui doivent entrer en vigueur vendredi sur la plupart des produits européens.
Et les inquiétudes sont réelles, car ces nouvelles taxes pourraient avoir un impact réel sur la croissance française. La France exporte un peu moins de 50 milliards d'euros de biens aux États-Unis, soit environ 1,5% de son PIB. L'effet des tarifs se traduira forcément par une baisse des exportations, avec des dégâts sur la croissance, même s'ils pourraient être limités, estime l'économiste Thomas Gerber.
2.000 entreprises en zone de turbulences
"On peut s'attendre à ce que l'impact de la hausse tarifaire soit relativement faible, autour de 0,10% du PIB français à l'horizon 2030. La France exporte relativement peu vers les États-Unis, moins de 1,5% de son PIB. On sera relativement peu affecté, d'autant plus que notre principal secteur d'exportation vers les États-Unis, l'aéronautique, est exempté de droits de douane", note-t-il au micro d'Europe 1.
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Malgré tout, les entreprises risquent de trinquer. C'est le cas dans les secteurs très dépendants du marché américain qui ne bénéficient pas d'exemption, comme la maroquinerie ou les cosmétiques. Ainsi, des surtaxes à hauteur de 20% auraient provoqué la destruction de près de 20.000 emplois, selon une étude du cabinet Asterès. Par ailleurs, 2.000 entreprises exportatrices sont exposées au marché américain à hauteur de plus de 10% de leur chiffre d'affaires. Autant de sociétés en zone de turbulence.
