Bar terrasse fermeture coronavirus 1:18
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Carole Ferry, édité par Mathilde Durand
Les bars de Paris et de la petite couronne ont fermé leurs portes pour une quinzaine de jours, en raison de l'épidémie de coronavirus. Pour les professionnels, la situation est inquiétante mais plus globalement, c'est tout un écosystème qui est touché, des fournisseurs de boissons aux fabricants de bières, en passant par les installateurs d'équipements. 

Après Aix-Marseille et la Guadeloupe, les bars de Paris et sa petite couronne ont fermé leurs portes lundi à 22 heures pour une quinzaine de jours. Ces nouvelles mesures de restriction interviennent alors que l'épidémie de coronavirus continue de circuler activement en France. Pour les professionnels, c'est un nouveau coup dur, mais plus globalement c'est tout un système économique qui est touché. L'impact, encore difficile à quantifier, risque d'être lourd pour de nombreuses entreprises.

Les premiers touchés sont les fournisseurs de boissons : jus de fruit, soda, vins et bières. Mais aussi les fabricants. "En moyenne, chez les brasseurs, on est autour 35% d'écoulement nos volumes dans les bars et dans tous ces établissements", explique Maxime Costille, de l'association des brasseurs de France. "Donc vous imaginez bien que les conséquences sont très importantes. Aujourd'hui, on ne voit pas de perspectives à court terme, franchement c'est le coup sur la tête."

"Comment allons-nous être indemnisés ?"

Samanta Mourao dirige une petite société familiale de cinq personnes en région parisienne. Son entreprise fournit les bars en café. "Notre équipe de cinq personnes va devoir être divisée en deux. On va mettre une partie au chômage partiel, quant à nous gérant on n'est pas certains de pouvoir se payer. Donc comment allons-nous être indemnisés ?", s'interroge la chef d'entreprise. 

Autres professionnels lourdement touchés : ceux qui installent et assurent la maintenance des cuisines, réfrigérateurs ou encore des chambres froides. Ils craignent que le carnet de commandes ne se vide encore un peu plus, sans compter les retards de paiement de plus en plus nombreux.