Pour les transports publics, l'équation sanitaire est en train de se transformer en menace financière. Alors qu'avec le déconfinement, les acteurs du secteur ont dû continuer à assurer des niveaux de trafic proches de 100% pour des taux de remplissage extrêmement bas, le Groupement des autorités responsables de transports a directement sollicité Emmanuel Macron dans un courrier, pour mettre en garde sur une situation qui pourrait devenir alarmante, avec 4 milliards d'euros de pertes estimées pour 2020. Une crise qui concerne aussi bien les grandes zones urbaines que les petites collectivités rurales.
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Le constat dressé par les élus est sans appel : "Les collectivités ne seront bientôt plus en mesure de financer les transports publics". Entre recettes en chute libre et versements mobilité en forte baisse, si rien n'est fait pour compenser ces pertes, les autorités organisatrices de la mobilité, qui gèrent les transports collectifs sur leurs territoires respectifs, ne pourront plus subventionner les opérateurs, comme Keolis, la RATP ou encore Transdev.
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Répondre aux nouvelles normes sanitaires a coûté cher
En région parisienne, Île-de-France Mobilités est impacté à hauteur d'un quart de son budget annuel, et arriverait à court de liquidités fin août, alerte le GART, qui rappelle que les opérateurs ont dû investir pour répondre aux nouvelles normes sanitaires, qu'ils ont joué le jeu de la continuité du service public pendant le confinement, et enfin qu'ils ont su adapter leur réseau pour le déconfinement, avec par exemple, un niveau de circulation de 115% du métro à Rennes, soit plus que d'habitude, pour permettre la distanciation. Après Air France et l'automobile, il faut maintenant sauver les transports du quotidien, martèlent les élus.