Les compagnies aériennes s'organisent pour ramener les touristes de Martinique. 1:17
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Olivier Samain, édité par Manon Bernard , modifié à
Le nombre de malade du Covid-19 aux Antilles continue de monter en flèche. Notamment en Martinique, où le préfet a conseillé aux personnes fragiles face au virus de quitter l’île au plus vite. Résultat : les demandes de changement de billets d’avion ont grimpé. Et les compagnies aériennes doivent faire face à l’afflux de voyageurs.  

Le message a été lancé il y a deux jours par le préfet de la Martinique : dans le contexte sanitaire extrêmement tendu depuis le début de la semaine, les touristes qui sont "vulnérables" sont invités à quitter le territoire. L'île accuse l'un des plus forts taux d'incidence de France, près de 1.200 cas pour 100.000 habitants, ainsi qu'une tension hospitalière de 227%. Mais encore faut-il pouvoir trouver une place dans un avion qui regagne la métropole… Pour éviter les embouteillages à l’aéroport, les compagnies aériennes ont employé les grands moyens.

De plus gros avions mobilisés

Air France, Air Caraïbes et Corsair, les trois principales compagnies qui desservent les Antilles, ont chacune renforcé leur offre en sièges pour permettre un retour anticipé des touristes. Air France, par exemple, a décidé de mobiliser les plus gros avions de sa flotte, les Boeings 777-300 ER, qui permettent de transporter 468 passagers… soit 160 de plus que les avions habituellement affectés à la desserte de Fort-de-France.

Décision comparable chez Corsair. La compagnie a rajouté 50 sièges, mercredi en mobilisant un Airbus de plus grande capacité. De son côté, Air Caraïbes assure avoir reçu 300 demandes de retours anticipés en 48 heures. Elle a pu y faire face grâce aux sièges encore disponibles dans ses avions.

Pas de vols supplémentaires pour le moment

Mais Air Caraïbes a décidé de programmer une escale à Fort-de-France, vendredi, pour le vol reliant Saint-Martin à l'aéroport Orly à Paris dont le taux de remplissage n’était pas au maximum. Le trajet devait être direct mais grâce à ce détour, la compagnie récupère 150 sièges.

Pour le moment, les trois compagnies n’ont pas prévu de vols supplémentaires, mais elles s’en réservent la possibilité si la situation l’exige. Toutes les trois ont choisi d’appliquer les mêmes conditions commerciales : pas de frais ni de réajustement tarifaire pour les changements de billets.