De plus en plus de commerçants veulent des protections en plexiglass. Photo d'illustration. 1:25
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Aurélien Fleurot, édité par Antoine Terrel
En vue du déconfinement, les commandes de protections en plexiglass explosent, confirme à Europe 1 Victor Marquès, dirigeant de l'entreprise "Avenir Plastique", dans le Val-de-Marne. Mais cette situation entraine une pénurie, explique-t-il. 

Après le gel hydroalcoolique et les masques, le plexiglass est en passe de devenir le nouvel élément indispensable pour affronter la crise du coronavirus, notamment dans les commerces, les bureaux et les transports. Mais la demande de ces parois transparentes pour se protéger est tellement forte que la pénurie guette, les entreprises spécialisées étant bientôt à court de stocks. 

"Tout le monde veut avoir sa protection pour le 11 mai", confirme Victor Marquès, dirigeant de l'entreprise "Avenir Plastique", dans le Val-de-Marne. Lui ne s'est pas arrêté pendant le confinement et a même travaillé beaucoup plus avec des commandes inédites, à chaque fois pour du sur-mesure et pour de nouveaux métiers. "Par exemple, c'est un salon de coiffure où il a fallu faire des protections en plexiglass entre les sièges. On a fait quelques hôpitaux à Paris, étant donné qu'il a fallu créer des protections au niveau des comptoirs. Un bar nous a demandé de faire des plaques pour les suspendre au plafond pour essayer de faire une séparation entre le barman et les clients", détaille-t-il au micro d'Europe 1. 

"On travaille au jour le jour"

Mais cette ruée vers le plexiglass empêche cette entreprise de répondre à toutes les commandes, et les parois fines et transparentes deviennent plus épaisses et parfois opaques, faute de stock. "Plus ça va, plus les parois sont épaisses, parce qu'il n'y a plus de fines épaisseurs", explique Victor Marquès. Et de prévenir : "D'ici à la fin de semaine, même pour nous, il sera impossible de créer des protections. On travaille au jour le jour pour l'instant."

Et cette pénurie est nationale. Un des plus gros fournisseurs français confie avoir vendu en un mois ce qu'il vend habituellement en une année et assure que les prochaines commandes de matières matières ne seront pas livrées avant plusieurs semaines.