Coronavirus : le nouveau confinement devrait coûter entre 12 et 15 milliards d'euros par mois

Le confinement pourrait fragiliser de nombreuses entreprises.
Le confinement pourrait fragiliser de nombreuses entreprises. © AFP
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Emmanuel Duteil, édité par Antoine Terrel , modifié à
 Le nouveau confinement sera moins coûteux que celui du printemps, notamment car les services publics et d'autres secteurs pourront continuer à travailler. Mais le patronat redoute tout de même de nombreuses faillites. 

La mesure était redoutée, et elle pourrait venir fragiliser une nouvelle fois l'économie. Annoncé mercredi soir par Emmanuel Macron, le deuxième confinement devrait coûter entre 12 et 15 milliards d'euros par mois. Et si c'est moins coûteux que celui du printemps derneir, le patronat redoute de nombreuses faillites. 

Le couvre-feu sur les deux tiers tiers de la France représentait une facture envisagée de deux milliards d'euros. Les services publics, le secteur du bâtiment, les exploitations agricoles, par exemple, vont pouvoir continuer à travailler, ce qui explique que ce nouveau confinement sera beaucoup moins coûteux que le premier. Autre élément important : les entreprises savent maintenant bien utiliser le télétravail. Il n'y aura donc pas un arrêt total de l'économie.

Pour les commerces, la concurrence des plateformes en ligne

Mais ce confinement arrive au pire moment pour de nombreux commerçants : au moment de Noël. Le "Black Friday" fin novembre est devenu le plus gros jour de consommation en France, et les commerces "en dur" ne vont pas en profiter. Cela devrait encore accélérer la croissance des plateformes en ligne, et mettre en grande difficulté de nombreux commerces.

Malgré les mesures d'aides - qui sont prolongées - il faut donc s'attendre, selon le patronat, à de nombreuses faillites. Le reconfinement va "provoquer des dégâts économiques et humains considérables", a ainsi averti mercredi soir le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Selon lui, au total, le reconfinement "va coûter au pays entre 50 et 75 milliards d'euros de Produit intérieur brut".