Le président de la région des Hauts-de-France et ancien ministre de la Santé était l'invité du "Grand Rendez-vous", samedi (photo d'archives). 2:52
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Coline Vazquez , modifié à
Le président de la région Hauts-de-France était l'invité du "Grand Rendez-vous" pour évoquer la crise du coronavirus, dimanche sur Europe 1. Pour l'ancien ministre de la Santé, il faut qu'une "économie de guerre" se mette en place à l'échelle nationale pour produire assez des masques, à l'image de ce qu'il a, lui-même, instauré dans sa propre région. 
INTERVIEW

Les masques sont une priorité, martèle Xavier Bertrand. Le président des Hauts-de-France et ancien ministre de la santé, invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, a vanté les mérites d'une "économie de guerre" qu'il a lui-même mis en place dans sa propre région. L'objectif : que cette économie soit adaptée à l'échelle nationale avec une réquisition de la force de production disponible" pour faire des masques. 

"Dans la région des Hauts de France, nous avions commencé à constituer des stocks de masques, on a décidé de produire massivement des masques en tissu, réutilisables. Je ne suis pas le seul président de région à la faire", explique Xavier Bertrand, citant Laurent Wauquiez, Hervé Morin et Anne Hidalgo.

"Un besoin de protection et un besoin essentiel"

Une nécessité, selon lui, puisque les Français "voudront certainement porter un masque que ça soit obligatoire ou pas, tant que l'OMS ne nous aura pas dit que le Covid-19 est derrière nous". "On s'est longtemps moqué un peu des touristes asiatiques qui portaient des masques, mais le masque va devenir un incontournable dans votre foyer et ce besoin de protection est un besoin essentiel", ajoute-t-il, assurant qu'il a garanti aux habitants de sa région qu'il y aura 6 millions de masques disponible à la mi-mai. 

Ce stock important, Xavier Bertrand l'a réalisé grâce à "des initiatives, individuelles au début, collectives ensuite, et formidables, assure-t-il. L'élu donne ainsi l'exemple d'un entrepreneur s'étant lancé dans la fabrication de masque et mobilisant 10.000 couturières à domiciles, et qui en compte aujourd'hui plus de 30.000. De même l'usine Toyota qui produisait jusqu'alors des voiture, va désormais produire des masques, elle aussi. "Ça a été facile de regrouper les énergies et de développer une économie de guerre", assure Xavier Bretrand.