Coronavirus : avec la crise, "on découvre que les éboueurs sont essentiels"

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Les éboueurs font partie de la "deuxième ligne" saluée par Emmanuel Macron lundi. © ERIC PIERMONT / AFP
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Jonathan Grelier
Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué lundi le travail de la "deuxième ligne" face au Covid-19, dont les éboueurs. "On découvre que nous sommes essentiels, qu'ils sont essentiels", apprécie Thomas Derichebourg, président de Derichebourg environnement, mardi sur Europe 1.
INTERVIEW

Dans ses remerciements adressés lundi aux Français, le président de la République Emmanuel Macron a souligné le rôle de la "deuxième ligne", dont font notamment partie les éboueurs, dans la crise sanitaire liée au Covid-19. "On découvre que nous sommes essentiels, qu'ils sont essentiels, et que sans eux ce serait l'insalubrité dans les grandes villes", déclare Thomas Derichebourg, le président de la branche environnement du groupe Derichebourg spécialisée dans la gestion des déchets, mardi sur Europe 1.

"On va avoir un autre regard sur ces personnes"

"Moi je suis extrêmement fier de tout le travail qu'ils réalisent parce qu'ils sont surprenants, ils sont incroyables dans l'énergie qu'ils ont décuplée", ajoute Thomas Derichebourg. Alors qu'une image peu flatteuse du métier d'éboueur est parfois véhiculée, "tout ça va changer", estime-t-il. "On va avoir un autre regard sur toutes ces personnes qui sont là au quotidien et qui font en sorte que le service public puisse se faire."

 

Pour le moment, le président de Derichebourg environnement observe que les éboueurs de son entreprise "sont très fiers, extrêmement fiers le soir à 20h, quand il y a des applaudissements". Il ne nie toutefois pas qu'il y ait eu "des inquiétudes" concernant la situation sanitaire. L'entreprise y a répondu par l'application à "100% des gestes barrières" et d'autres mesures comme l'interdiction d'être trois salariés dans la cabine à l'avant des camions.

"Quelque chose sera donné"

Afin de remercier ces salariés, "il est évident qu'il y aura quelque chose qui sera donné", affirme Thomas Derichebourg à propos d'une éventuelle prime. Des discussions sont en cours mais le dirigeant dit vouloir "voir en fonction de l'entreprise" qui a "perdu beaucoup de chiffre d'affaires" et dont 15.000 collaborateurs sur 38.000 sont par ailleurs au chômage partiel.

Quant à la possibilité de mieux payer les éboueurs à l'avenir, Thomas Derichebourg serait "ravi de rémunérer davantage l'ensemble de ces salariés" à la condition que "le gouvernement décide de faire un geste là-dessus". "Ce sont des sujets qui sont extrêmement sensibles parce qu'on est tous régulés par une convention collective et une tarification donnée dans le cadre des marchés publics", conclut-il.