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Consommation en berne : un frein inattendu pour la croissance française

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

Alors que tous les indicateurs semblaient favorables à une reprise de la consommation, les ménages français ont de nouveau freiné leurs dépenses au premier trimestre. Une tendance qui complique les efforts du gouvernement pour redresser les finances publiques.

Les signaux économiques étaient au vert : ralentissement de l’inflation, remontée du pouvoir d’achat et baisse des taux de rémunération des placements financiers. Pourtant, au lieu de relancer leurs achats, les ménages français ont réduit leur consommation au premier trimestre 2025. Ainsi, le taux d’épargne a augmenté pour atteindre un nouveau record à 18,8%. Un obstacle de plus pour le gouvernement qui doit réduire le déficit public. 

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"L’État souhaiterait évidemment un peu plus de consommation"

"L’État souhaiterait évidemment un peu plus de consommation", souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. "Un des principaux impôts, c’est la TVA. Si la consommation baisse, les rentrées de TVA sont plus faibles. Cela ne contribue pas à réduire l’ampleur du déficit public."

Un effet récessif

Cette prudence des ménages, qui préfèrent conserver leur épargne plutôt que de la dépenser, a un effet récessif direct. En France, le taux de croissance du produit intérieur brut dépend en grande partie de la consommation des ménages. Or, cette composante, comme l’investissement, est en net recul. "Dans les moteurs de la croissance, il y a la consommation, qui représente environ deux tiers du produit intérieur brut, et il y a l'investissement. Sauf que la consommation est en berne et l’investissement est en berne. Ça explique pourquoi on est flat ( plat en anglais NDLR) au niveau de la croissance", analyse encore Philippe Crevel.

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Le gouvernement, sous l’impulsion de l’Insee et de la Banque de France, vient de revoir à la baisse sa prévision de croissance pour l’année, désormais limitée à 0,7%.