«On ne sait pas si on aura une retraite» : ces Français inquiets qui optent pour l'épargne
En ces temps de crises politiques et économiques, les Français ont tendance à épargner davantage. Le taux d'épargne a grimpé à près de 19% du revenu disponible en moyenne au deuxième trimestre, du jamais vu depuis 1970. Europe 1 a rencontré ces Français qui envisagent l'avenir avec inquiétude.
Le taux d'épargne des Français a grimpé à près de 19% du revenu disponible en moyenne au deuxième trimestre de l'année 2025, un niveau jamais atteint depuis 1970. Selon l'Insee, pas moins de 43% des Français mettent de l'argent de côté chaque mois, soit six points de plus qu'avant la crise sanitaire.
La réforme des retraites au centre des discussions politiques
Europe 1 a rencontré certains d'entre eux qui optent pour l'épargne, à l'image d'Audrey. Ces derniers temps, elle a le même réflexe tous les mois, celui de mettre de l'argent de côté. "900.000 euros pour tenter d'avoir un complément de retraite", indique-t-elle. Cette femme d'une quarantaine d'années est anxieuse dans ce contexte d'instabilité politique, alors que la réforme des retraites est au cœur des débats de projet du budget.
"On ne sait pas si on aura une retraite. Si on en a une, à combien s'élèvera-t-elle ? On est un petit peu perdu, on fait tout pour pouvoir compter sur nous-même", explique-t-elle.
"On n'est jamais à l'abri d'avoir un coup dur"
Ce climat d'incertitudes économiques inquiète également les plus jeunes. Apolline a par exemple décidé d'épargner 500 euros par mois. "On n'est jamais à l'abri d'avoir un coup dur. Si jamais il se passe quelque chose, j'ai de l'argent qui m'attend", souligne-t-elle.
Avec sa pension de retraite de 2.000 euros, Jean-Marc place 200 euros sur une assurance-vie. Ces dernières semaines, le septuagénaire a décidé d'accélérer la cadence avec d'autres solutions d'épargne.
"J'ai acheté des actions de mon ancienne société. S'il y a un coup dur, que je sois obligé d'aller en épargne ou quelque chose comme ça... Je n'ai pas envie d'être une charge auprès de mes proches", confie Jean-Marc. Ces Français l'assurent : ils ont revu leurs dépenses à la baisse pour augmenter leur taux d'épargne.