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Barthélémy Philippe, édité par Loane Nader // crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Ce n'est pas un secret, les complémentaires santé coûtent de plus en plus cher aux Français. Selon le baromètre du comparateur Lelynx.fr, le coût moyen d’une mutuelle santé s’est élevé à 954 euros en 2022. Cela représente une augmentation d’un peu plus de 8% ou l’équivalent de 75 euros par rapport à l’année précédente.

Les complémentaires santé sont de plus en plus chères et les Français le ressentent, bien que tout le monde ne soit pas impacté de la même manière. De quoi se demander quels critères jouent dans ces différences de tarifs. L'âge y est bien évidemment pour quelque chose : ce sont les jeunes qui s’en sortent le mieux. Les 18-24 ans dépensent en moyenne (seulement) 409 euros par an pour leur complémentaire santé. 

C'est ensuite que l’addition se corse. Le coût moyen d'une assurance santé dépasse les 1.000 euros par an à partir de 45 ans et il explose chez les plus de 64 ans, qui eux dépensent près de 1.500 euros chaque année. Adeline Fortesa, la directrice commerciale chez le Lynx l'explique également par les besoins de soins entrainés par la vieillesse. "Plus on est âgé, plus on a besoin d’optique, de dentaire… on peut avoir des hospitalisations. Du coup, on va dépenser plus. Comme partout dans l’assurance, les tarifs sont en ligne avec les dépenses, donc plus il y a de dépenses, plus les tarifs sont élevés." 

Les hommes payent en moyenne plus que les femmes

Plus surprenant, les hommes dépensent en moyenne une centaine d'euros de plus que les femmes pour leur mutuelle, car il y a potentiellement plus de maladies chez les hommes. Il y a donc une question d’espérance de vie, puisque les femmes vivent plus tard et en meilleure santé. Par conséquent, le risque de dépenses est moins important chez les femmes et les tarifs sont ainsi plus bas.

Enfin, le lieu de vie joue aussi sur la note finale. On paye par exemple son assurance santé plus cher à Paris qu’en Bretagne. En cause, une consommation de soins plus importante, et des dépassements d’honoraires plus fréquents, de la part des praticiens.