Certaines mutuelles s'apprêtent à rembourser une partie des cotisations à leurs adhérents
Après un premier semestre moins coûteux que prévu, plusieurs mutuelles annoncent reverser une partie des cotisations à leurs assurés. Des montants variables selon les organismes, dans un contexte de tension budgétaire pour la Sécurité sociale.
Ce n'est pas tous les jours que le porte-monnaie des Français a la banane. Pour certains d'entre eux, il est possible qu'un versement de leur mutuelle ait lieu. La plupart des adhérents devraient pouvoir percevoir une somme équivalente à un mois de cotisation.
Ces mêmes mutuelles avaient augmenté leurs tarifs de 6 % en début d'année, alors comment expliquer ce revirement ? Europe 1 fait le point.
Des montants variables selon la mutuelle
La raison est simple : ces mutuelles ont moins dépensé que prévu. Leur bilan financier après ce premier semestre 2025 leur permet d'anticiper la fin d'année et donc de faire ce choix de redonner de l'argent à leurs adhérents. C'est le principe même d'un groupe mutualiste, qui doit atteindre l'équilibre et pas forcément faire des bénéfices comme un assureur.
Cela peut arriver à la marge en fin d'année mais reste rare, précise Arthur Martiano, directeur général du comparateur LeLynx.fr. "On a vu que les contrats des complémentaires santé ont augmenté de plus de 6 % en début d'année, liés notamment à une tendance de fond qui est l'augmentation du coût des dépenses de santé. Donc les mutuelles doivent anticiper ces financements et puis parfois, elles font des rectificatifs comme on le voit aujourd'hui", détaille-t-il.
Malakoff Humanis a par exemple annoncé restituer 30 millions d'euros à ses 210.000 assurés individuels, soit 160 euros par contrat. MGEN va reverser 67 millions d'euros à 1,7 million d'adhérents, soit une quarantaine d'euros, montant à peu près semblable pour les clients d'Harmonie Mutuelle, soit 1,2 million de Français.
Des annonces qui arrivent dans un contexte où les mutuelles se retrouvent sous la menace d'une nouvelle taxe voulue par le gouvernement, à la recherche d'un peu plus d'un milliard d'euros pour le budget de la Sécurité sociale.