Le covid, le confinement et l'inflation font partie des raisons qui poussent les commerçants indépendants à se mettre en cessation d'activité volontaire. 1:29
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Geoffrey Branger, édité par Ophélie Artaud
Malgré les aides de l'État durant la période de crise sanitaire, certains commerçants et entrepreneurs, qui doivent désormais rembourser ces prêts, ont décidé de fermer boutique. La hausse des prix des matières premières et de l'énergie et l'inflation accentuent leurs difficultés et leur crainte de liquidation judiciaire.

À cause du Covid, les cessations volontaires d'activité chez les commerçants indépendants ont doublé en deux ans. Malgré les prêts garantis par l'État (PGE) et les autres aides qui ont permis à beaucoup d'entreprises de ne pas sombrer pendant la crise sanitaire, certains commerçants et entrepreneurs auraient décidé de fermer boutique.

Éviter la liquidation judiciaire

Car depuis deux ans, les indépendants sont très fragilisés. En cause : les confinements, la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, ou encore l'inflation. Les petits patrons anticipent et choisissent de dire stop pour éviter une liquidation judiciaire qui serait synonyme de faillite personnelle.

 

"Le chef d'entreprise devra effectivement engager son patrimoine personnel pour pouvoir rembourser les dettes de l'entreprise. Et c'est ce que veulent éviter aujourd'hui beaucoup d'indépendants pour pouvoir arrêter les frais dans la meilleure situation possible", explique Marc Sanchez, le président du Syndicat des indépendants.

Remboursement des aides de l'État

Aussi, depuis le printemps, tous ceux qui en ont profité doivent maintenant rembourser les aides de l'État perçues pendant la crise du Covid. Des frais insurmontables pour certains indépendants. "Si on intègre le remboursement du PGE et le remboursement des cotisations personnelles du dirigeant, ça fait 800 € à rembourser. Beaucoup se disent aujourd'hui que le jeu n'en vaut pas la chandelle et préfèrent effectivement arrêter l'hémorragie et donc se déclarer dans le cadre d'une cessation volontaire d'activité", ajoute Marc Sanchez.

 

Alors, pour limiter le nombre de ces cessations et les soutenir, les indépendants demandent au gouvernement de ne surtout pas les oublier dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat.