Plusieurs centaines de camions français sont coincés outre-Manche. 4:00
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Antoine Terrel , modifié à
Alors que la France a suspendu les déplacements en provenance du Royaume-Uni, près d'un millier de chauffeurs routiers sont actuellement coincés outre-Manche, indique Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers.
INTERVIEW

Vont-ils devoir passer Noël coincés au Royaume-Uni ? Après la suspension pour 48 heures des déplacements en provenance du Royaume-Uni à cause de l'apparition d'une variante du Covid-19 plus contagieuse, de très nombreux chauffeurs routiers français sont actuellement coincés outre-Manche, et craignent de ne pas pouvoir rentrer à temps pour les fêtes. "Nous les estimons à environ un millier", précise sur Europe 1 Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), alertant sur les conditions difficiles dans lesquelles attendent ces chauffeurs. 

"Certains sont désespérés et pleurent au téléphone", raconte Florence Berthelot, selon qui ces chauffeurs "n'ont pas beaucoup d'informations". Leurs conditions, "sont extrêmement précaires", dit-elle encore. "Certains sont sur des parkings où il y a quatre toilettes pour des milliers de conducteurs présents, toutes les boutiques d'alimentation sont fermées, les restaurants aussi, puisque le sud de l'Angleterre est en confinement strict". D'autant que selon les informations du FNTR, "rien n'a été prévu" en terme de distribution de nourriture, d'eau, ou de produits de première nécessité. 

"Le but est de les faire rentrer"

Du côté des chauffeurs français, règnent donc "le découragement, la fatigue, l'inquiétude de savoir s'ils pourront rentrer pour Noël", insiste Florence Berthelot, qui demande "le rapatriement de nos conducteurs sur le territoire français". 

"On comprend la prudence nécessaire", souligne-t-elle, proposant que les tests anti-covid soient réalisés à l'arrivée en France, et non pas au Royaume-Uni, en raison du coût important des tests PCR et des longs délais d'attente". Et tout cas, conclut Florence Berthelot, "le but est de les faire rentrer".