Carburants : ce qu'il se passe chez les voisins de la France

En France, le litre de gazole était en moyenne de 1,9410 euro au 22 septembre, tandis que le litre de super sans plomb 95 E-10 était de 1,9443 euro.
En France, le litre de gazole était en moyenne de 1,9410 euro au 22 septembre, tandis que le litre de super sans plomb 95 E-10 était de 1,9443 euro. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP / Crédit photo : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
La France ainsi que ses voisins frontaliers sont touchés par une flambée importante des prix des carburants. En revanche, l'attitude des autorités peut varier d'un pays à l'autre, avec des mesures d'aides parfois plus ciblées, quand certains envisagent d'augmenter certaines taxes. Exemple en Allemagne, en Belgique et en Italie.

La flambée des prix des carburants touche la France comme ses voisins frontaliers, mais l'attitude des autorités peut varier d'un pays à l'autre, avec des mesures d'aides parfois plus ciblées, quand certains envisagent même d'augmenter certaines taxes. Voici la situation en Allemagne, en Belgique et en Italie.

Quels prix moyens ?

En France, le litre de gazole était en moyenne de 1,9410 euro au 22 septembre, tandis que le litre de super sans plomb 95 E-10 était de 1,9443 euro, selon les dernières moyennes communiquées lundi par le ministère de la Transition énergétique. Le plafonnement des prix à 1,99 euro par le groupe TotalEnergies contribue à contenir des prix en hausse quasi constante depuis le printemps. Ces niveaux de prix semblent comparables à ceux de l'Italie, où le prix moyen du gazole ce lundi était de 1,9444 euro en moyenne, contre 2,0002 euros en moyenne pour l'essence, tous types confondus.

En Allemagne, en revanche, les carburants sont un peu moins chers en moyenne, avec 1,856 euro en moyenne pour le gazole et 1,901 euro en moyenne pour le SP95-10, mais avec de fortes disparités selon les Länder. Difficile de comparer avec la Belgique, où la fédération des négociants en combustibles et carburants n'établit pas de moyenne, mais seulement des prix maximums et minimums.

Les aides

Si la France a mis en place plusieurs mesures d'aides depuis 2022, année lors de laquelle le gouvernement avait accordé une remise généralisée financée sur fonds publics, dont le coût a été évalué à 8 milliards d'euros, au plus haut sommet de l'État on martèle depuis plusieurs mois la fin du "quoi qu'il en coûte", en référence à la politique menée pour soutenir l'économie durant la pandémie de Covid-19Emmanuel Macron a cependant annoncé dimanche la reconduction d'une mesure plus ciblée, à destination des ménages les plus modestes, qui avait été mise en place début 2023: "l'indemnité carburant travailleur", d'un montant de 100 euros par voiture et par an.

L'Italie suit un chemin assez similaire. Alors que le gouvernement Draghi avait mis en place une ristourne à la pompe en baissant provisoirement les accises, le gouvernement Meloni qui lui a succédé souhaite également s'adresser en priorité aux ménages les moins aisés : un nouveau "bonus essence" forfaitaire de 80 euros doit être approuvé ce lundi en Conseil des ministres pour les foyers aux revenus annuels inférieurs à 15.000 euros. Une autre prime exonérée d'impôts et de charges, de 200 euros maximum, peut être accordée par les employeurs à leurs salariés dans le secteur privé (mesure valable jusqu'au 31 décembre 2023).

En Allemagne, une mesure temporaire de ristourne sur le carburant avait été mise en place au plus fort de l'inflation, entre juin et fin août 2022, mais rien d'autre n'a été mis en oeuvre depuis. En Belgique, il n'y a pas d'aide de l'État pour limiter la hausse des carburants.

Taxe carbone allemande

L'Allemagne va augmenter au 1er janvier 2024 la taxe CO2 ou ecotaxe, ce qui va conduire à une hausse du prix du carburant estimée à environ 1,5 centime par litre d'essence ou de gazole. La hausse devait intervenir au 1er janvier 2023, mais le gouvernement fédéral l'avait reportée d'un an, compte tenu de la crise énergétique.