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«C'est encore nous qui allons payer» : les Français réagissent aux annonces de François Bayrou sur le budget 2026

Jean-Luc Boujon - Mis à jour le . 1 min
Pierre de Vilno.

Europe 1 - le 19-20

Pierre de Vilno

François Bayrou a dévoilé ce mardi 15 juillet en fin d'après-midi un plan de 43,8 milliards d'euros d'économie pour ramener le déficit à 4,6% du PIB l'année prochaine. Une série de mesures ont été annoncées. Certaines sont accueillies difficilement par les Français.

Une "année blanche" budgétaire, un plan de production, un tiers des fonctionnaires non renouvelés, deux jours fériés en moins, à savoir le lundi de Pâques et le 8 mai... François Bayrou s'est exprimé ce mardi 15 juillet pour dévoiler les grandes lignes du budget 2026. Après les annonces, certains Français ont exprimé leur mécontentement face à ses restrictions. À Lyon, les habitants sont unanimes : pas touche aux jours fériés.

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"J'en ai besoin des jours fériés"

Parmi les annonces du Premier ministre, la suppression de deux jours fériés irrite particulièrement. De nombreux Français ont fait part de leur désarroi au micro d'Europe 1. Tous ont vraiment un attachement très fort à ces journées non travaillées, qui correspondent aussi au début des beaux jours.

C'est le cas de Stéphanie : "Non, en fait. C'est encore nous qui allons payer. Et le lundi de Pâques, c'est religieux, donc pourquoi est-ce qu'on le sacrifierait ?", interroge-t-elle. "Et le 8 mai 1945, c'est aussi une symbolique, donc non. La France s'est construite autour de ces dates-là, donc on les garde", déclare-t-elle, résolument hostile.

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Même refus pour Alain, chauffeur poids lourd depuis 30 ans pour qui les jours fériés sont vitaux. "Je ne suis pas d'accord moi. J'en ai besoin des jours fériés. Parce que je travaille beaucoup, c'est tout. Toute l'année, je travaille comme un malade. Non, non, moi, je ne suis pas d'accord", insiste-t-il. 

"Il faut tous faire un effort"

En revanche, il semble que le principe de l'"année blanche" pour les prestations sociales soit mieux accepté. Par exemple, la retraite d'Évelyne pourrait ne pas augmenter l'an prochain, mais cette dernière assure être prête. "Il faut tous faire un effort, être solidaire les uns des autres. J'ai élevé mes enfants, donc une petite retraite. Je suis solidaire et il faut faire un effort pour tous".

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Même approbation chez Christelle qui travaille dans la fonction publique. "S'il y a des choix à faire, c'est peut-être là-dessus qu'il faut les faire, parce qu'il y a peut-être trop d'aides sociales. Il faudrait peut-être mettre plus de monde au boulot", affirme-t-elle. Toutefois, les Français ne sont pas ravis du timing de ces annonces, qui arrivent juste avant les vacances. Beaucoup d'entre eux n'apprécient guère le procédé.