Budget 2026 : l'aide à l'équipement versée par la CAF, un gaspillage d'argent public ?
L'aide à l'équipement va-t-elle bientôt disparaître ? Cette aide destinée aux ménages les plus pauvres se retrouve au cœur du budget 2026. D'autant que la mauvaise gestion de la CAF interroge sur l'intérêt de cette aide. Certains dénoncent un gaspillage d'argent public.
C’est une aide méconnue qui pourrait disparaître dans le cadre du budget de rigueur préparé par François Bayrou. Sous conditions de revenus, la Caisse nationale d’Allocations Familiales (CAF) dépense de l’argent pour permettre aux ménages allocataires d’acquérir du mobilier (canapé, etc), de l'électroménager (lave-vaisselle, sèche-linge, etc), voire du matériel informatique.
Un gaspillage d'argent monstre pour certains, qui appellent à sa disparition, à l'image de Nicolas Dupont-Aignan, d'autant plus qu'il est difficile de chiffrer le coût de cette aide. Actuellement, l’aide à l’équipement mobilier ménager existe dans de nombreux départements sous des formes diverses.
Une aide destinée aux très modestes
Ainsi, les bénéficiaires peuvent toucher cette aide soit sous la forme d'un prêt sans intérêt, ou sous la forme d'un versement d'une subvention. Dans ce cas, la somme est directement versée à un commerçant, ensuite chargée de fournir un canapé ou un lave-linge au bénéficiaire.
L'aide ne profite qu'aux ménages très modestes. Exemple en Saône-et-Loire ou le plafond de revenus est fixé à 2.100 euros net par mois pour une famille avec deux enfants. Montant maximum autorisé : 300 euros par équipement, le tout dans la limite de 450 euros par an.
Une gestion qui laisse à désirer
Si le budget du dispositif n'est pas connu, il n'est pas exclu qu'il fasse les frais du budget 2026. D’autant que la gestion de la Caisse nationale d’allocations familiales laisse clairement à désirer. Pour la troisième année consécutive la Cour des comptes a refusé de certifier les comptes de l’organisme
En cause : des erreurs dans le versement des prestations sociales, RSA et prime d'activité notamment, chiffrées à plus de 6 milliards d’euros, soit 8% du total des prestations versées par les CAF.