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Budget : année blanche, impôts, TVA... Ces pistes pour trouver 40 milliards d'euros d'économies

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

François Bayrou a été sauvé ce mardi soir, par le choix du Rassemblement national de ne pas joindre ses voix à la motion de censure du Parti socialiste. Le chef du gouvernement, qui doit présenter les grands axes de son budget mi-juillet, n’obtient toutefois qu’un court répit. À l’automne, le Premier ministre sera à nouveau au bord du précipice.

Pas de censure pour François Bayrou. Mardi soir l'initiative du Parti socialiste a échoué, faute de soutien du Rassemblement National. Mais le parti à la flamme garde le doigt sur le bouton et maintient la pression, car dans quelques jours, le Premier ministre va présenter son budget. Dépassera-t-il les lignes rouges du RN ?

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François Bayrou sait en tout cas qu'il risque le même sort que son prédécesseur, Michel Barnier. Mais il veut au moins tenter de tenir sa promesse, redresser les comptes publics en réalisant 40 milliards d'euros d'économie, et pour l'heure les différentes mesures annoncées semblent tenir la corde.

Une année blanche, proposition explosive

Le compte est bon, à condition de présenter un budget très rigoureux. Et forcément impopulaire. Selon l'institut des politiques publiques, l’année blanche sur les retraites, l’impôt sur le revenu et les prestations sociales rapporteraient près de 6 milliards d’euros. Et jusqu'à 30 milliards si l'ensemble des dépenses de l'État des collectivités et de la Sécurité sociale ne sont pas revalorisées sur l'inflation.

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Problème : l’année blanche est anti-redistributive et donc politiquement explosive, comme l’explique Hervé Darricau, économiste à l’Institut des politiques publiques : “L’année blanche, tout le monde participe à l’effort mais en proportion de leur niveau de vie, les plus modestes contribuent plus fortement à cet effort”, rappelle-t-il.

Une tâche compliquée

Du côté des impôts, le taux de TVA est un outil efficace. Un point de hausse rapporte 8 milliards d'euros. Sauf que les plus touchés sont les ménages modestes. Seule la suppression de l’abattement fiscal sur les pensions de retraite échappe à cet écueil. Trouver 40 milliards d’économies n’a rien d’impossible, mais le gouvernement s'est compliqué la tâche en promettant de ne pas toucher aux impôts des classes moyennes et populaires. Ce qui exclut d'office deux mesures très rentables : la TVA et l'année blanche...

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Dans le journal Les Échos ce mercredi, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet estime d'ailleurs que trouver 40 milliards uniquement par des économies sur les dépenses publiques n'est pas réaliste et qu'on ne peut pas "exclure d'emblée toute hausse d'impôts".