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Budget 2026 : en quoi consisterait une année blanche pour les prestations sociales ?

Barthélémy Philippe, édité par Ugo Pascolo . 1 min
Budget 2026 : en quoi consisterait une année blanche pour les prestations sociales ?
Budget 2026 : en quoi consisterait une année blanche pour les prestations sociales ? © STRINGER / AFP

Parmi les pistes du gouvernement pour trouver 40 milliards d'économies dans le budget 2026, on trouve une année blanche pour les prestations sociales. En quoi consisterait cette mesure choc, et serait-elle vraiment efficace ? Europe 1 fait le point sur cette piste avec laquelle il faudra peut-être bientôt composer.

Amélie de Montchalin est sur tous les fronts. Alors que le gouvernement a annoncé rechercher 40 milliards d’économies dans le budget 2026, pour atteindre son objectif d’un déficit public à 4,6% du PIB, la ministre chargée des Comptes publics a déjà annoncé la suppression d'un tiers des agences de l'État pour dégager 2 à 3 milliards d'euros d'économies. Mais la n°2 de Bercy a d'autres idées en tête : il y a eu la proposition de supprimer l’abattement fiscal de 10% pour les retraités, que Matignon a vite retoqué, mais aussi la piste d’une année 2026 blanche sur les prestations sociales. Europe 1 fait le point sur les détails de cette mesure. 

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Une mesure politiquement explosive...

Concrètement, il s'agit de déroger à la règle et de ne pas indexer les prestations sociales sur l'inflation, retraite, RSA, aide au logement ou encore allocation chômage. Politiquement explosive, la piste est efficace au niveau budgétaire, selon Bertrand Martinot, économiste à l'Institut Montaigne.

"Si on veut désindexer absolument toutes les prestations, on peut jouer sur une assiette de 700 à 800 milliards. Ça voudrait dire qu'à chaque fois que vous désindexez de 1%, vous gagneriez entre 7 et 8 milliards", détaille ce spécialiste. 

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... et avec un intérêt financier limité

Mais cela n'est pas sans risque : en plus d'être une poudrière politique, l'inflation faible attendue cette année, autour de 1,4%, n'arrange pas les choses. "C'est plus facile de désindexer d'un point quand l'inflation est de trois que quand l'inflation est d'un demi, ce qui limite considérablement l'intérêt financier de l'opération", ajoute Bertrand Martinot.

D'autant que, sans majorité, l'exécutif n'osera sans doute pas désindexer l'ensemble des prestations sociales. Dernier à avoir osé, Édouard Philippe avait dégainé cet outil en 2019 en revalorisant les retraites et les prestations sociales de 0,3% seulement, alors que l'inflation atteignait 1,8%.