Budget 2019 : cinq mesures qui vont concerner votre pouvoir d’achat

De nombreuses mesures du budget 2019 vont avoir un impact direct et concret sur le porte-monnaie des Français.
De nombreuses mesures du budget 2019 vont avoir un impact direct et concret sur le porte-monnaie des Français. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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De l’augmentation des taxes sur les carburants à la suppression des cotisations sur les heures supplémentaires, Europe 1 vous présente les cinq mesures qui vont avoir un impact direct sur le pouvoir d’achat des Français en 2019.

Doucement mais sûrement, le projet de loi de finances pour 2019 poursuit son petit bonhomme de chemin. Les députés, qui avaient déjà validé la partie recettes, ont voté mardi, à une large majorité, le texte intégral du budget pour l’année à venir, avant de l’envoyer au Sénat. Comme chaque année, de nombreuses mesures vont avoir un impact direct et concret sur le porte-monnaie des Français. Europe 1 a sélectionné les cinq les plus marquantes.

Hausse des taxes sur les carburants

En quelques semaines, la hausse de la fiscalité écologique est devenue le point de crispation majeur du budget 2019. Alors que les prix des carburants ont flambé en octobre (à cause de la hausse du prix du baril de pétrole), le gouvernement s’est retrouvé dans l’œil du cyclone des "gilets jaunes". En cause : les augmentations de taxes prévues dans le PLF pour le 1er janvier 2019, à hauteur de 6,5 centimes sur le litre de diesel et de 2,9 centimes sur le litre d’essence. Malgré la grogne, l’exécutif a maintenu ces taxes, en contrepartie de primes supplémentaires.

Suppression des cotisations sur les heures supplémentaires

"Dès le 1er  septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés" : telle est la promesse faite par Édouard Philippe. Cette mesure devrait rapporter "en moyenne plus de 200  euros supplémentaires par an" pour les salariés payés au Smic, et coûter deux milliards à l'État, a-t-il précisé. À la différence du dispositif mis en place sous Nicolas Sarkozy, les "heures sup" ne seront en revanche pas défiscalisées : le supplément de salaire net sera bien soumis, comme toute rémunération, à l'impôt sur le revenu.

Augmentation de la prime d’activité

Versée aux personnes touchant un petit salaire, la prime d’activité (163 euros par mois en moyenne actuellement) a déjà augmenté exceptionnellement de 20 euros mensuels en octobre. Mais ce n’est pas fini : le budget 2019 prévoit une nouvelle hausse de 20 euros chaque mois en 2019 (mais aussi en 2020 et 2021). Ce coup de pouce sera toutefois individualisé et le montant de 20 euros est le maximum qui puisse être versé, en l’occurrence aux personnes touchant un salaire inférieur ou égal au Smic.

Petite revalorisation des APL

En 2019, les Aides personnalisées au logement seront revalorisées de 0,3%, une hausse bien en-deçà de l’inflation prévue pour l’année à venir (1,4%). Cette augmentation en trompe-l’œil s’accompagne d’une réforme du mode de calcul. Le montant des APL sera désormais fixé en fonction des ressources actuelles de l’allocataire (ou du demandeur) et non plus à partir de celles touchées deux ans auparavant. C’est ce même esprit de contemporanéité qui prévaut à l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.

Poursuite de la réduction de la taxe d’habitation

Votée dans le cadre du projet de loi de finances 2018, la baisse de la taxe d'habitation va se poursuivre en 2019 avec une nouvelle étape de trois milliards d'euros, appliquée à 80% des foyers assujettis à cet impôt. Une troisième baisse, d'un montant équivalent, est d'ores et déjà programmée en 2020, et permettra aux 17 millions de foyers concernés de ne plus payer du tout de taxe d'habitation. Les 20% de ménages les plus aisés, pour l'instant exclus du dispositif, seront alors eux aussi concernés, l'objectif étant une disparition pure et simple de cet impôt en 2021. Coût global de l'opération : 20 milliards d'euros.