Cordonnerie 8:25
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Barthélémy Philippe, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : ULI DECK / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP , modifié à
Pour lutter contre le gaspillage, la secrétaire d'État à la transition écologique Bérangère Couillard lance la création d'un bonus réparation textile, qui devrait être lancé dès l'automne 2023 dans 500 boutiques labellisées par l'État. Le bonus sera financé par les entreprises de l’industrie textile via l’abondement d’un "fonds réparation".

Bientôt une aide financière pour garder vos vêtements plus longtemps, plutôt que les jeter ? L’État veut lutter contre le gaspillage et pour ça, la secrétaire d’État à la transition écologique, Bérangère Couillard, lance la création d’un bonus réparation textile, qui devrait être lancé dès l’automne 2023 dans 500 boutiques (cordonneries et retoucherie) labellisées par l’État. Le bonus sera financé par les entreprises de l’industrie textile via l’abondement d’un "fonds réparation", doté d’un peu plus de 150 millions d’euros pour la période 2023-2028. Mais concrètement, ce bonus, comment ça marche ?

700.000 tonnes de vêtements jetées chaque année en France

C’est une remise directement déduite sur la facture, chez le couturier ou le cordonnier, d'un montant de 6 à 25 euros maximum pour réparer les semelles d'une paire de chaussures en cuir, ou la doublure d’une veste. Pour un trou dans un tee-shirt, ce sera 7 euros. Une bonne idée, pour Elodie, une consommatrice de 33 ans. "J’en profiterais avec plaisir, ça me ferait économiser un petit peu d’argent. J’achète très peu de vêtements et de chaussures. En général, quand j’ai une paire, je l’aime beaucoup, j’essaye de la réparer encore et encore jusqu’à ce que ça devienne vraiment impossible", se réjouit-elle au micro d'Europe 1.

Guillaume, la soixantaine, compte lui aussi profiter du bonus. "Bien sûr, j’irais. Moi, ma génération, ce n’était pas rare de voir sa maman repriser les chaussettes. Et nous on a appris aussi à coudre un bouton, ce qui s’est nettement perdu. Parce que maintenant, on achète et puis on jette", déplore-t-il. Vous l’avez compris, l’objectif est de réduire le gaspillage. En France, chaque année, 700.000 tonnes de vêtements partent à la poubelle. Très polluante, l’industrie du textile provoque 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, selon l’agence de la transition écologique.