La marque Fiat a accumulé ces dernières années un certain retard technologique par rapport à ses concurrents. 1:31
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Aurélien Fleurot, édité par Romain David
Issue de la fusion des groupes PSA et Fiat-Chrysler, l'alliance Stellantis fait son entrée en bourse ce lundi. Appelée à devenir le quatrième constructeur mondial, Stellantis devra s'atteler à redresser Fiat. Car si la marque italienne conserve une image forte dans l'imaginaire collectif, elle n'a pas su prendre le virage de l'électrique.
ANALYSE

La naissance est officielle depuis samedi : l'alliance "Stellantis", qui rassemble désormais les groupes PSA et Fiat-Chrysler, est appelée à devenir le quatrième constructeur mondial. Lundi matin, Stellantis est entrée en bourse à Paris et à Milan, avant une introduction à New-York mardi. Ce nouveau géant devra faire cohabiter 14 marques, certaines très dynamiques et d'autres plus en difficulté. C'est notamment le cas de Fiat, qui pourrait très vite bénéficier de ce rapprochement.

Il n'y a guère que le retour réussi de la Fiat 500 qui brille au palmarès du constructeur italien ces dernières années. Très peu de nouveaux modèles ont été produits, et les usines Fiat restent encore très axées sur les moteurs thermiques, à tel point que le constructeur a dû acheter à Tesla des "crédits CO2" pour ne pas payer d'amende en 2020.

"Une marque qui reste emblématique"

Relancer la marque et en faire la tête de pont de Stellantis pour le marché européen, avec le Français Peugeot bien sûr, sera l'un des premiers défis à relever pour Carlos Tavares, le grand patron de ce nouvel ensemble. "Fiat était peut-être le point faible du groupe Fiat-Chrysler, dans la mesure où il y a eu peu d'avancées technologiques et de modernisation des usines, avec un retard certain pour l'électrique", pointe auprès d'Europe 1 José Baghdad, expert automobile chez PwC. "Cependant, Fiat à une image très forte. C'est l'enjeu de l'alliance de faire briller une marque qui reste emblématique dans l'imaginaire de tous, et romantique à certains égards."

La marque italienne devrait être parmi les premières à bénéficier à plein des synergies permises par cette fusion : un petit SUV Fiat verra ainsi le jour en 2023 et il sortira d'une plateforme PSA, utilisée pour l'instant pour les modèles 208, C3 ou Corsa.