Fusion PSA/Fiat-Chrysler : "un nouveau souffle pour l'industrie française"

Le mariage entre les groupes automobiles Fiat-Chrysler et PSA est officialisé, samedi 16 janvier 2021.
Le mariage entre les groupes automobiles Fiat-Chrysler et PSA est officialisé, samedi 16 janvier 2021. © AFP
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Pauline Rouquette
Stellantis, le groupe automobile né de l'alliance entre le français PSA et l'italo-américain Fiat-Chrysler (FCA) naît officiellement samedi. Bernard Julien, économiste et spécialiste du secteur automobile était l'invité d'Europe 1, samedi, afin d'analyser les conséquences d'une telle union sur l'industrie automobile française.
INTERVIEW

Le mariage entre les groupes Fiat-Chrysler (FAC) et PSA devient officiel samedi, pour donner naissance au quatrième groupe mondial du secteur. Bernard Julien, économiste et spécialiste du secteur automobile était l'invité d'Europe 1 samedi. Il a détaillé les avantages de cette nouvelle entité, baptisée "Stellantis", évoquant un "nouveau souffle pour l'industrie française".

"Des acteurs historiquement majeurs"

Ce que souhaite Bernard Julien à PSA et FCA ? "De réussir", dit-il au micro d'Europe 1. "Ce sont deux acteurs qui sont historiquement majeurs, mais qui étaient devenus un peu des nains dans le paysage mondial par rapport à Toyota ou Volkswagen", poursuit l'économiste, également maître de conférences à l'Université de Bordeaux.

"Il fut un temps où l'on disait que, en-dessous de 4 millions (de véhicules vendus), on n'était pas à grand chose dans l'automobile. Et aujourd'hui, le plancher est plutôt fixé par les analystes aux alentours de 7 à 8 millions", explique-t-il, ajoutant que jusqu'ici, ni FCA, ni PSA n'y était. "Là, ils vont y être".

L'espoir de prendre une "place renouvelée"

Selon Bernard Julien, cette fusion va permettre à l'automobile française de s'attirer un autre regard que celui qui était porté sur elle il y a dix ans, à l'époque où la référence était allemande. Un changement de regard également alimenté par la transfiguration de Renault. "Il y a un nouveau souffle pour l'industrie française", assure-t-il, mettant tout de même en garde sur les intentions de la Chine, qui représente un quart des ventes d'automobiles dans le monde et entend, elle aussi, jouer un rôle beaucoup plus important encore.

"Emmanuel Macron avait annoncé, le 26 mai, que la France pourrait prendre un certain leadership dans les véhicules électriques et électrifiés, donc, on attend que ça se concrétise", ajoute le spécialiste. "Mais il y a un vrai espoir de voir les constructeurs français prendre, dans le contexte mondial, une place renouvelée".