Cantine scolaire 1:43
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Geoffrey Branger , modifié à
Le casse-tête des cantines scolaires pour la rentrée commence déjà. Tous les maires ont les yeux rivés sur leurs livres de comptes, avec une question en tête : comment absorber la hausse des prix des denrées alimentaires ? Le prix des pâtes a augmenté de 40%, celui du steak haché de 25%. Chaque collectivité étudie donc la meilleure solution.

Plus de 6 millions d’enfants mangent chaque jour à la cantine, dans l’un des 60.000 établissements scolaires de France. Les solutions sont donc multiples. À Libourne, en Gironde, la ville dépense, pour ses 15 écoles, plus de 500.000 euros par an. Cette année, la facture devrait grimper de 10 à 30%. Pour l’adjoint délégué à l’éducation, Thierry Marty, il n'est pas question d’augmenter les prix à la rentrée. 

La moitié des communes devront augmenter leurs tarifs 

"Il y a un choix politique en fait, qui est de ne pas faire supporter aux familles cette hausse de prix. Et donc, du coup, nous avons fait le choix de l'absorber avec le budget de la ville", explique-t-il sur Europe 1. Toutes les municipalités n’ont pas les moyens d’absorber ces surcoûts. Selon l’association des maires de France, la moitié des communes devront augmenter leurs tarifs, comme à Cabariot, en Charente-Maritime.

En septembre, les repas augmenteront de 30 centimes, soit 6 euros de plus chaque mois. A l’inverse, à Bayeux dans le Calvados, la ville a choisi une autre option : réduire le coût des repas. Arnaud Tanquerel est le vice-président de la communauté de commune délégué à l’enseignement.

"On a une cuisine centrale qui permet de travailler des produits locaux, des produits issus de notre jardin par l'école qu'on a mis en place il y a un an et demi. Et puis, on travaille aussi beaucoup avec les enfants sur les déchets alimentaires. Donc, il y a des pesées qui sont faites tous les jours sur nos quantités de déchets jetés. Et donc on préfère faire cette économie sur les rations", explique-t-il au micro d'Europe 1.  

Et la ville a également signé des contrats à l’année avec les producteurs locaux pour ne plus dépendre autant de l’évolution des prix.