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Arnaud Rozak, édité par Romain David , modifié à
Plusieurs internautes envisagent de porter plainte contre la plateforme de réservation de logements, après s'être laissés piéger par une fausse annonce pour les vacances.

Elles s'apprêtaient à partir en vacances, mais leurs réservations étaient bidons. Une vingtaine de personnes sont en passe de se retourner contre la plateforme communautaire de réservations Abritel, après avoir souscrits ces derniers mois à de fausses annonces de location.

Il y a six mois, alors qu’ils préparaient leurs vacances d’été, Alexandre et sa femme ont effectué leur réservation sur Abritel. Le choix du couple se porte sur une maison près de Saint-Tropez, qui appartient à un certain monsieur Henri Lavaure. Il y a quelques jours, lorsqu’Alexandre veut joindre le propriétaire, une déconvenue de taille l’attend : "En tapant dans Google son nom et celui d’Abritel, je me suis aperçu qu’il y avait une escroquerie. La maison n’existe pas et le propriétaire est fictif", rapporte-t-il à Europe 1.

Cette fausse annonce a coûté 2.800 euros au couple de vacanciers, une somme versée au moment de la réservation et qu’ils ne peuvent plus récupérer. La plateforme de location refuse en effet de les rembourser, estimant qu’elle n’a rien à voir avec cette arnaque.

"Abritel a failli à son obligation légale de retirer le contenu illicite"

Mais l'attitude de l'entreprise apparaît contestable, selon Raphaël Bartlomé du service juridique de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. "À partir du moment où Abritel avait connaissance de l’arnaque et a persisté à laisser en ligne l’annonce, on peut considérer qu’Abritel a failli à son obligation légale de retirer le contenu illicite et a, en quelque sorte, provoqué l’arnaque", explique-t-il à Europe 1, estimant donc que la responsabilité de la plateforme est engagée.

Comme Alexandre, une vingtaine d’utilisateurs ainsi arnaqués comptent bien, de leur côté, porter plainte auprès de la répression des fraudes.