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Aurélien Fleurot / Crédits photo : Jc Milhet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Avec plus de 50.000 commandes qui seront honorées, le dispositif de "leasing social" a été victime de son succès. Ce qui démontre aussi que l'argument numéro un pour passer à la voiture électrique reste le prix. Mais la progression de la part de marché du 100% électrique en Europe risque de ralentir. 

Le succès du "leasing social", qui permet aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois, démontre que l'argument numéro 1 pour convaincre les automobilistes de basculer vers l'électrique reste le prix. Si certains constructeurs commencent à proposer des modèles plus abordables, comme la e-C3 de Citroën, la progression de la part de marché du 100% électrique en Europe risque de ralentir. 

Des économies de carburant mais un véhicule plus cher à l'achat

Il y a l'autonomie, le nombre de kilomètres que je pourrais faire avant de recharger ma voiture, le nombre de bornes à disposition, la possibilité d'en installer une à domicile... Mais c'est bien le prix qui fait basculer les clients.

Faire des économies de carburant est un bon argument sauf qu'à l'achat une voiture électrique coûte encore en moyenne 10 à 15.000 euros de plus que son équivalent thermique. Un écart qu'il est possible de réduire grâce aux aides gouvernementales. Cependant, ces bonus diminuent en France ou disparaissent en Allemagne. 

Le véhicule électrique dépendant des aides de l'État ?

Selon une étude annuelle du cabinet Deloitte, les automobilistes n'ont pas forcément envie de lâcher les véhicules thermiques. "En France, le goût pour le thermique reste relativement stable, il ne baisse plus. Ce que l'on voit dans certains pays matures, notamment l'Allemagne ou les États-Unis, c'est une remontée des intentions d'achat du véhicule thermique", explique Guillaume Crunelle, en charge du secteur automobile.

"Il y a un vrai questionnement sur la dépendance du véhicule électrique aux aides d'État, aux différentes subventions, qui leur permettent d'être compétitifs sur le marché", ajoute-t-il. En Allemagne, selon les prévisions de l'Union de l'Industrie Automobile, les ventes d'électrique pourraient chuter de 14% en un an.