Allocution Macron : le patronat "satisfait" d'avoir un cap de déconfinement

Restaurants fermés coronavirus
Allocution Macron : le patronat "satisfait" d'avoir un cap de déconfinement, sauf l'hotellerie-restauration. © AFP
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avec AFP
Plusieurs organisations patronales dont le Medef se sont montrées satisfaites des mesures annoncées par Emmanuel Macron lors de son allocution lundi soir. La pression sur les banques et assurances est saluée par l'U2P 'artisans, commerçants, et professionnels libéraux), et par l'Umih (hôtels, cafés et restaurants).

Le patronat s'est déclaré "satisfait" lundi soir que le président Emmanuel Macron "ait fixé un cap pour remettre le pays en marche" à partir du 11 mai, à l'exception du secteur de l'hôtellerie-restauration exclu du déconfinement. "Nous sommes satisfaits que le président ait fixé un cap pour remettre le pays en marche, parce que c'est le signe que l'épidémie recule grâce au confinement, et cela permet aux entreprises de bien préparer la reprise, et aux enfants de retrouver le chemin de l'école" a déclaré un porte-parole de l'organisation patronale Medef à l'AFP.

Pression pour l'activité reprenne

De plus "nous partageons l'appel du président à continuer à vivre et à produire", a-t-il ajouté. Ce week-end, le Medef avait créé une polémique avec les syndicats en estimant qu'il faudrait "travailler un peu plus" pour sortir de la crise économique liée au Covid-19

Le patron de l'organisation patronale Geoffroy Roux de Bézieux a notamment jugé qu'"il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire".

Plusieurs secteurs économiques font parallèlement pression pour que l'activité reprenne, à l'image de la Fédération de la métallurgie (UIMM) dont le président Philippe Darmayan a mis en garde dimanche contre "une série de faillites" si la production tardait à redémarrer.

Les banques et assurances invitées à faire un effort 

Lundi soir, le Medef a salué comme "importantes" les "bonnes nouvelles" sur le prolongement jusqu'au 11 mai des aides aux entreprises, mesures de chômage partiel et fonds de solidarité pour les petites entreprises. "L'annulation des charges pour les secteurs les plus impactés qui ne pourront pas redémarrer le 11 mai comme le secteur du tourisme et l'événementiel est aussi une mesure importante pour lutter contre les risques de faillite."

En revanche, l'organisation patronale n'a pas réagi aux propos du président qui a dit attendre une contribution de plusieurs secteurs économiques à l'effort de solidarité, en citant nommément la banque et l'assurance.

Cette pression présidentielle sur le secteur banque-assurance a été particulièrement relevée et saluée par l'U2P, qui représente les artisans, commerçants, et professionnels libéraux, et par l'Umih, principale organisation professionnelle des hôtels, cafés et restaurants.

L’U2P "relève avec satisfaction que le président de la République prend en compte les craintes exprimées par les artisans, les commerçants et les professionnels libéraux sur les conséquences négatives sur leur activité de la crise inédite dans laquelle ils se trouvent en raison du coronavirus", indique un communiqué lundi soir.

Un plan de soutien aux hôtels, cafés et restaurants

En particulier, "le président a demandé que les banques fassent preuve de plus de diligence pour reporter les prêts en cours (y compris locations de longue durée type crédit bail) et accorder des prêts garantis par l’Etat", souligne l'U2P. "Il a également appelé les assureurs à être davantage au rendez-vous pour aider les entreprises à franchir ce moment difficile. En outre l'U2P est satisfaite de l’annonce qu’il a faite d’un plan de soutien aux hôtels cafés restaurants" ajoute le communiqué.

Le maintien de la fermeture de ces derniers au-delà du 11 mai constitue "le pire des scénarios possible" et une "catastrophe économique" pour le secteur, a toutefois prévenu l'Umih, se félicitant malgré tout de la "porte ouverte" du président à des "annulations totales de charges".